(toc toc toc)
"Sarah Connor?"
_ Non, c'est à coté!
(toc toc toc)
_ Sarah Connor?
_ Oui?
_ C'est le service de chambre... Panzerchrist...(bruit d'obus de char d'assaut, désolé j'imites mal le char d'assaut)"
Si Panzerchrist avait pu sonoriser ce clin d'oeil à la Cité de la Peur, nul doute que le film des Nuls aurait eu une renommée particulière au sein de notre confrérie métalleuse. A l'instar de Marduk et de son "Panzer Division Marduk", Panzerchrist joue lui aussi la carte du blindé que rien n'arrete, avec une réussite indéniable vu que ce "Room Service" est tout bonnement dévastateur...
La réputation du line-up de Panzerchrist n'est plus à faire: que ce soit Reno Killerich, supposé etre le batteur aux pieds les plus rapides du monde, célèbre mercenaire musical ayant officié chez quelques petits combos méconnus aux doux noms d'Hate Eternal, Exmortem et autres Dimmu Borgir; ou Bo Summer, beugleur de longue date chez Illdisposed, on a affaire à la crème du métal extreme danois. Ce line-up n'ayant que légèrement bougé depuis le précédent opus
"Soul Collector", le groupe était d'autant plus en confiance pour concoter cette galette aux allures de char Leclerc inébranlable.
Histoire de bien démarrer les hostilités, le premier coup de feu est asséné dès les premières secondes de "Tomorrow", titre aussi court que rapide qui représente bien le coté guerrier et devastateur du groupe. Terriblement joussif, je me suis pris à mimer dès le premier blast le furieux coup de poignet de Reno, sans atteindre bien évidemment le quart de sa rapidité (mais j'y travaille). Bien que ce titre augure d'un album bien bourrin, ne restez pas sur une première impression de rapidité excessive au détriment du groove, Panzerchrist sachant aussi bien ralentir le tempo que le surpasser. Ils le prouvent dès le second titre, démarrant sur un riff d'obédiance black qui montre le manque de complexes du groupe, qui pioche dans tout ce qui l'intéresse, pourvu que cela sonne bien. Et ça marche, car l'album est truffé de riffs et de passages mémorables, que ce soit dans la rapidité ou l'excessive lourdeur.
Rapidité donc, au travers du premier titre, de l'éponyme (qui vous rappelera mon introduction de chronique), et des nombreux blasts disséminés dans chaque titre (mention spéciale à celui de "Lies", putain ce riff qui l'annonce à 1mi31 est joussif)... Reno sait blaster, il le prouvera à maintes reprises plus tard (DVD d'Hate Eternal...). Mais sa réputation tient aussi à ses chevilles bioniques, et il tient là aussi à nous prouver qu'il sait tenir des cadences infernales à la double. C'est donc logiquement que l'on retrouve ces nombreux passages "Panzeriens" qui caractérisent le groupe, simulant l'arrivée d'une colonie de chars sur un champ de bataille. Souvent soutenus par ces fameux riffs absolument énormes, ces patterns de batterie intenses font tout le charme de cet album, qui sait alterner avec "grace" (j'avais parié d'arriver à utiliser ce mot dans une chronique de Panzerchrist) blasts et dévissages de nuques. Je pense entre autres à ce "Red River", qui vrille pendant 5 minutes d'une intensité sans pareille au travers du jeu de double de Killerich, ou de ce riff titanesque de fin de chanson à 2min51 sur "Suicide" (et ce faux arret à 3min) qui est peut etre bien le meilleur de l'album. Lequel riff est d'ailleurs encadrée de solos de très bonne facture (ceux de "Evil" sont très accrocheurs), tout comme certains autres titres, sans pour autant tomber dans la branlette de canons à obus.
Un Panzer se devant d'etre mis en musique de façon convenable, ne soyez donc pas étonnés d'avoir une prod en béton armé assuré par un Tue Madsen que l'on ne présente plus.
"Room Service" est à écouter fort, très fort. La double de Killerich doit faire trembler vos murs, le chant guttural de Bo Summer doit vous secouer les entrailles, les riffs doivent retourner les quelques nuques encore en état de tournoyer dans le vide. Peut etre pas le meilleur album du groupe ("Bataillion Beast", son successeur déjà chroniqué dans ses pages, m'a paru encore plus furieux et travaillé), "Room Service" est malgré tout un indispensable de la disco de Panzerchrist.
"My Son, We Must Prevail
Go Get Daddy's Gun
We'll Make A Call For Hell"
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