Pig Destroyer - Phantom Limb
Chronique
Pig Destroyer Phantom Limb
Il y a beaucoup de groupes comme ça dont on entend souvent parler et dont on se dit «
Tiens ce serait pas mal que je me penche dessus, ça a l'air sympa ! ». Ainsi depuis des années le nom de Pig Destroyer est revenu à mes yeux et à mes oreilles et pourtant jamais je n'ai pris la peine ou le temps de le découvrir. Ce n'est qu'il y a quelques mois que finalement je décidai de m'intéresser aux virginiens, et que je fus forcé de constater que j'aurais dû le faire bien plus tôt. Tout ça pour vous dire que la chronique qui suit est tout sauf l'œuvre d'un fan inconditionnel et incollable du groupe. Les plus fanatiques d'entre vous voudront bien m'en excuser.
Il est souvent bien difficile pour un groupe d'engendrer le successeur d'un disque qui est réputé comme un sommet de leur discographie. En effet, même si pour ma part les douces mélodies de
« Terrifyer » ont atterri dans mes oreilles il y a seulement quelques mois, sa réputation l'avait précédée et je savais l'album considéré par beaucoup comme l'un des tout meilleurs du groupe.
Pour commencer notons que ce « Phantom Limb » ne comporte
que 14 chansons (bon 15 si on compte le titre fantôme mais son intérêt n'a pas encore été démontré à ce jour, les chercheurs s'y attellent…) contre 21-22 pour ses prédécesseurs. Cet élément s'explique en partie par le fait que les chansons sont ici en moyenne légèrement plus longues que sur les opus précédents (une seule inférieure à la minute, un tiers supérieures à 3 minutes). Les amateurs de titres de 30 secondes seront donc déçus, pour ma part cela ne m'a pas dérangé le moins du monde.
Ce « Phantom Limb » est bien évidemment un petit concentré de rage et de folie, comme tous les albums du combo. Les chansons s'enchaînent en ne laissant que peu de répit à nos pauvres esgourdes qui une fois de plus en prennent pour leur grade. Le grindcore teinté de thrash des américains (parlez aussi de
crust pour vous la péter dans les milieux autorisés) fait mouche et c'est un déluge de riffs tous plus vicieux et furieux les uns que les autres qui nous arrive en pleine face. Furieux, Brian Harvey ne l'est pas moins derrière ses fûts qui eux aussi passent un sale quart d'heure. Le gaillard excelle autant dans les gros blasts que sur les parties plus lentes et son jeu mérite le coup d'oreille. Bien sûr J.R. Hayes est également toujours là pour gueuler sa colère d'une façon impressionnante, peut-être un peu plus rauque que d'habitude. Le groupe s'accorde finalement pas mal de variations de tempo, notamment sur les chansons plus longues comme « Loathsome », « Alexandria » (cover en hommage à notre Cloclo national) ou « Girl in the slayer jacket » et de manière souvent très réussie avec des passages parfois bien lourds et qui permettent de bien développer leur musique sans rester prisonnier du bourrinage bête et méchant de 30 secondes. Pour autant ne vous méprenez pas, « Phantom Limb » est un album parfait pour vous passer les nerfs lorsque vous êtes contrarié, ça envoie du bois, ça défouraille sec, ça tabasse sévère bref ça évite de taper sur sa copine…
Ce nouveau Pig Destroyer m'a donc plutôt convaincu. Peut-être un peu plus varié que
« Terrifyer » mais toujours aussi efficace et énergique. Servi par une prod sensiblement plus massive, notamment au niveau des guitares (évidemment toujours pas de basse), il ne détrônera sûrement pas « Prowler In The Yard » ou
« Terrifyer » dans le cœur des afficionados mais ne fera en tous cas pas tache à côté dans votre discothèque.
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2 COMMENTAIRE(S)
citer | C'est encore un sacré album qu'ils nous ont pondu là ! Bardé de blast de malades et de riffs explosifs. Je préfère Terrifyer et Prowler In The Yard mais pour moi ce Phantom Limb envoie grave et le groupe garde sa personnalité ! |
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2 COMMENTAIRE(S)
20/10/2007 17:30
28/07/2007 18:40