Ca doit vraiment être une grosse galère d'accoucher du successeur d'un grand album. Après
">«Decrowning», petite merveille bourrée ras la gueule de titres comme «Showdown», «Tiebreaker» ou «Control Cancer» - hymnes imparables qui, ajoutées à la track list de n'importe quel album médiocre de mélodeath, le ferait rentrer dans la cour des grands -, les finlandais de Amoral ont du se sentir bien seuls au moment de commencer le travail de composition. Comment ne pas décevoir, comment faire mieux – ou tout au moins aussi bien -, comment ne pas trahir les fans ? Evoluer fortement vers de nouveaux horizons ? Faire plus grand-plus haut-plus fort en invitant plein de guests prestigieux et en enregistrant avec un orchestre symphonique ?
Non, le groupe a choisi, à quelques détails près, de ne pas changer une formule qui gagne … Ah les cons, ça veut dire qu'ils vont se prendre le mur que d'autres n'ont pas su éviter avec leur
«The more things change» (chacun ses goûts !) ou leur «Use your brain» (
Clawfinger), bref faire pareil mais en moins bien … Sauf que là ça marche, et ce n'est ni redondant ni lassant. Ainsi, Amoral reste sur les rails de son melodeath/thrash abrasif, à mi chemin d'un vieux
Soilwork muni d'une plus grosse puissance de feu et d'un vieux
Carnal Forge qui aurait mis de la mélodie et du groove dans son vin, avec toujours ces soli de folie, cette pincée d'esprit rock'n'roll, ces grattes rythmiques qui vont fréquemment faire une incartade sur les terres de
Meshuggah (on reste en Scandinavie hein) - mais en y emmenant un je ne sais quoi qui rend le voyage digeste et fluide (si si) … Et toujours pas de chant clair, ni de passages post-machin : chapeau !
Cette fois encore, Amoral propose des titres majoritairement véloces, parsemés de façon homogène de ces plans qui tuent et qui vous arrêtent en plein milieu de ce que vous étiez en train de faire, que ce soit au détour d'un lead aérien lumineux (à 0:16 sur «Apocalyctic sci-fi fun», ou celui récurrent de «Nervasion») ou d'une rythmique dévastatrice (la montée en puissance, à 0:42, sur «Mute», le mosh part guerrier, à 3:00, sur «Few and far between»). Les titres imparables sont cette fois encore au rendez-vous, «Nervasion», «Few and far between» et «B-drop bop» se partageant le podium. Bien que tous les musiciens soient des brutes dans leur domaine, c'est en particulier les guitares qui portent cet album dans les hautes sphères de l'élite metallistique: que l'on aime les soli léchés, les trouvailles mélodiques ou rythmiques, on en a pour son argent ici, Silver comme Ben étant aussi bon techniciens que compositeurs émérites.
Pour en finir avec ce qui ne change pas dans la sphère Amoral, on pourra encore citer l'artwork, qui continue dans la grande tradition du « n'importe quoi pas franchement beau » … M'enfin on s'en fout des petits Mickeys de la pochette quand nos esgourdes sont aussi agréablement malmenées pendant plus de 41 minutes !
Au final, cette galette est une fois de plus un grand album. Etant donné que l'effet de surprise de
">«Decrowning» n'est plus là, et que « Reptile Ride » se termine sur un «Pusher» sympa mais plus calme et sombre que le reste, j'aurais tendance à mettre un demi-point de moins à sa note par rapport à celle de son illustre prédécesseur … Et j'avoue que j'aurais mis un 9 à celui-ci (et pas un 8 comme l'a fait mon cher collègue lyonnais !). Bref, Amoral confirme tout le bien qu'on pensait de lui: il n'y a plus qu'à voir si ces finlandais savent transcender cet excellent matos depuis le haut d'une scène !
8 COMMENTAIRE(S)
11/12/2007 14:29
11/12/2007 14:14
11/12/2007 14:11
jouer au connaisseur dac, mais encore faudrait-t'il récolter les bonnes infos! moi, je ne sais pas tout sur tout, mais quant j'écri ou je parle, j'essaye de le faire correctement et le plus juste possible, mais pas faux lol , sans dire a tout le monde ou presque "MEC", cé quoi cette façon de dialoguer gentiment lol lol comment p-on se prénomer Com LA capitale du death mélo Scandinav et débiter (voir soutenir) des conneries pareilles!
j'espère que tu n'est pas chroniqueur "mec" , sinon c'est un gag? ou alors ché pas moi, lance toi dans la soul ou le rap ... haa, LOL
11/12/2007 13:47
renseigne toi bien, Spikefarm est une sous division de Spinefarm, qui a été créé a la base pour y mettre les groupes plus extrême! j'ai 29 ans et cela fait 10 ans maintenant environ que je boss Suomi lol, en Finland et en suède dans certaines boites ou certains studios d'enregistrement, com ingé du son!
just pour dire que je sais de quoi je parle, mais sans aucunes agressivité mdr
le control, c'est ce qu'il y a de + dûr finalement LOL
14/09/2007 08:19
Moi j'ai plutôt l'impression que Spikefarm est une sous-division de Spinefarm, comme Wicked World pour Earache (t'as qu'à aller voir sur le site de spinefarm, c'est assez clair !)
C'est exactement ça. D'ailleurs il y en a d'autres comme Ranch
14/09/2007 00:55
Moi j'ai plutôt l'impression que Spikefarm est une sous-division de Spinefarm, comme Wicked World pour Earache (t'as qu'à aller voir sur le site de spinefarm, c'est assez clair !)
14/09/2007 00:14
12/09/2007 13:48