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Sybreed - Antares
Chronique
Sybreed Antares
Amis de Fear Factory et de Meshuggah, réjouissez-vous, Sybreed est de retour ! Plus cybernétique qu'Igor et Grichka Bogdanoff réunis (en moins prognathe aussi), plus puissant que Goldorak (Go !) le groupe continue de labourer (en un mot) son sillon Electro-métal polyrythmique. Issu directement de la veine de "Slave Design", leur premier album, cet "Antares" descendu de l'espace pour nous sauver (comme Actarus, il faut le noter, mais sans le robot géant qui casse tout), va sortir de la nébuleuse Listenable le 18 Octobre prochain. Bon, je vais arrêter là les métaphores spatiales, parce que je suis sûr que c'est déjà trop poétique pour vous et trop compliqué pour Chris. Ça et aussi j'ai la flemme.
Cyber ou pas, une chose reste vraie, le son de Sybreed est toujours aussi balaise, évoquant irrésistiblement le style frêle et délicat des productions de Daniel Bergstrand (qui a enregistré entre autres artistes romantiques SYL, Meshuggah, que des bleu-bites, donc). Les guitares sont denses, presque soilworkesques, et la batterie claque plus que l'élastique de mon slip quand je vois Jessica Alba, Jessica Biel ou n'importe quelle Jessica. Cette dernière (la batterie, pas Jessica) est (as)servie sur ce disque par Dirk Verbeuren, qui est partout ces temps-ci, à croire qu'il a le don d'ubiquité (en plus de celui d'énerver les batteurs amateurs), et qui a le bon goût de nous rappeler qu'avant de s'emmerder dans Soilwork, il est un putain de batteur de death (vous avez qu'à écouter "Ego bypass generator", avec ses petits passages de double, bien sentis, ses triolets mis ça et là mine de rien, l'air de pas y toucher, "Dynamic", et ses blasts couasi black, et la polyrythmie qui s'ensuit si vous me croivez pas) Ceux qui avaient aimé le premier album retrouveront instantanément leurs marques (un peu comme moi dans la forêt quand je chasse le caribou à couilles laineuses, dont je retrouve immédiatement les traces ; en même temps c'est trop fastoche, il les laisse traîner dans la neige). De mon côté, j'avais un souvenir assez flou de ce premier disque, situé dans mon cerveau quelque peu rabougri par l'abus de Romanée-Conti et de Méthanol quelque part entre la dernière compilation d'André Verchuren (un must à connaître si tu veux emballer en thé dansant, ce qui est mon cas, mais uniquement pour le fric. Et le sexe un peu aussi) et le dernier EP de Dying Fetus.
Par conséquent, pour ceux qui sont dans mon cas (et Allah sait que je les plains…non en fait j'en ai rien à foutre, mais c'est pour faire genre j'ai de l'empathie avec mon lecteur à l'haleine qui sent le malt et le houblon) Sybreed est comme son nom l'indique un Cyber-Hybride. Dis comme ça, on dirait un nom miteux pour série de SF diffusée sur France 2, mais ça décrit assez bien l'ogm (Organisme Génétiquement Musical - ça veut rien dire, mais c'est tout ce que j'ai trouvé comme acronyme qui ait un vague lien avec ma chronique) Sybreed : un mélange entre Depeche Mode pour l'électro et les chants clairs pop, Meshuggah pour les rythmiques décalées, SYL pour le son plus massif que le central (vous avez compris ? Massif, central, humour ! ah putain je sais pas où je vais chercher ça des fois… Certains disent dans l'édition 1972 de l'almanach de Jean Amadou, mais c'est rien que des jaloux, d'autres chroniqueurs de métal ou Keyser), et Fear Factory pour le côté cybermachin, mais sans mexicain obèse dedans. Il y a, en outre, un autre point commun entre Sybreed et FF, (ce qui ne VEUT pas dire Federation française des virgules) c'est le chant clair plus brise-noix (de coco pour mon cas, de cajou pour Chris) qu'un écureuil affamé.
Et c'est une transition toute trouvée pour exposer au monde esbaudi devant tant de clarté démonstrative les points noirs de ce disque, bien que je ne sois pas trop sûr d'avoir exposé des points blancs depuis le début de cette chronique.
1/ Le chant clair. Autant les gueulantes poussées sont d'une respectable force, autant les chants clairs, répétitifs, mornes, et répétitifs me donnent envie d'enfoncer le micro dans le fondement du chanteur pour voir si ça fait le même son (genre "Emma-0" ou "Isolate"). Si vous arrivez à passer outre, tant mieux pour vous, ça n'a pas été mon cas. Et ça m'a un peu gâché le plaisir de l'album, de retomber à chaque fois sur ces satanés passages mélodiques.
2/ les arrangements électro. La plupart du temps, ce sont au mieux des alibis, comme je pense que c'est le cas pour Dagoba, surtout que les sonorités s'apparentent plus à de la dance mid-90's façon Ace of Base (et ne détournez pas le regard, ne regardez pas vos pointes de rangers ou vos ongles noirs de crasses, on a tous à un moment où à un autre écouté "All that she wants") qu'à une recherche de sons élaborés à la Nine Inch Nails, il n'y a qu'à écouter "Neurodrive" ou "Twelve Megatons Gravity".
C'est un album contrasté, digne du son des plus grandes productions suédoises, qui ne surprendra pas ceux qui étaient rentrés avec joie dans "Slave by design", mais qui ne fera pas aimer ceux qui détestaient déjà. J'avoue être un peu perplexe (comme Benjamin Castaldi devant un mot de plus de 5 lettres) : enthousiasmé par les parties les plus brutales, je reste froid à l'écoute des mélodies. Bref, en oscillant entre les parties bourrins, rapides et puissantes (y'a bon banania) et les parties électro-technoïdes formatée pop (cace beurk), ça donne au final un album "y'a bon beurk" ou "caca banania", au choix.
| $am 25 Septembre 2007 - 3309 lectures |
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