Cadaver - Discipline
Chronique
Cadaver Discipline
Gelé depuis 1993 après deux albums dans la pure lignée death metal old school scandinave (le split avec Carnage est assez révélateur), le guitariste fondateur Neddo part recruter une toute nouvelle line-up 6 ans plus tard. Deux membres de renom (du groupe black/thrash Aura Noir) feront leurs apparitions, Apollyon (chant) et Czral (batterie), donnant un coup de fouet des plus violents à Cadaver. Pour marquer le changement, Neddo appellera d'ailleurs son groupe Cadaver Inc (qui redeviendra Cadaver par la suite). Les Norvégiens enregistreront alors une démo puis signeront chez le célèbre Earache pour sortir leur troisième album Discipline (ou premier sous le nom « inc »).
« No triggers. No keyboards. Just honest brutality. » Une description qui ne pouvait pas mieux définir le Cadaver du nouveau millénaire. Vous vous rappelez de l'énormissime Deathmachine de leurs voisins Myrkskog ? Vous enlevez la technique de malade mental, les samples, effets et autres nappes de claviers, vous y ajoutez un peu de mid-tempo et un pincée de old school : ayé vous obtenez Discipline ! Impossible de reconnaître leur death vieillot d'en-temps dès l'introduction rentre-dedans qu'est « Primal », Cadaver se met au black/death primitif et méchamment brutal avec en première ligne un batteur surdoué bionique. Quelle découverte que ce musicien ! Non content de faire des vagues de blasts inhumains à foison (mon dieu l'intro de « Manic » !), Czral possède en plus un jeu méchamment groovy à faire pâlir un Fred Estby (Dismember) pour le côté old school (arf « Murderhead » ou « Reptile Robots !). Effectivement Cadaver n'en oublie pas pour autant ses origines (quelques compos de 1993 remodelées), apportant une saveur délicieuse à ce black/death défouloir mais néanmoins convenu.
Le groupe emprunte beaucoup à l'instar de Myrkskog, aux riffs intenses et quelques peu mélodiques du brutal black suédois (« Die Like This » ou l'entêtante « Killtech » en tête de liste) couplés évidemment à leurs origines norvégiennes (avec un son puissant sans aucun artifice) plus « true ». Niveau chant de possédé façon hôpital psychiatrique (« Rapture »), Apollyon possède en tous les cas un coffre vraiment impressionnant, hurlant à en cracher du sang pendant ces 38 minutes toutes entières. Quoi de mieux d'ailleurs que d'être épaulé par un certain Fenriz (Darkthrone) sur « Rapture » (avec le break grindesque de taré pour faire une crise d'épilepsie) ou encore Faust (ex-Emperor, Aborym) sur « Killtech » (un petit speech discret enregistré en prison). Un album qui aurait pu grimper un peu plus haut et mieux se faire connaître, malheureusement le manque de diversité (malgré quelques breaks), l'aspect parfois basique et la brutalité néanderthalienne sans chichi essouffleront inéluctablement la fin de ce Discipline.
En manque de « claque » sonore rapide qui fait rougir le fessier, Cadaver et son Discipline devrait pleinement vous convenir. Les Norvégiens proposent ici un album alliant à la fois ultra violence et intelligence, ceci leur permettant ainsi d'ouvrir pour les maîtres de Morbid Angel en compagnie de leurs collègues de Zyklon. Un dernier opus moins intense sera enregistré avant la séparation du groupe et renouera avec leurs débuts old school.
| Mitch 15 Octobre 2007 - 2877 lectures |
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