Soils Of Fate - Highest In The Hierarchy Of Blasting Sickness
Chronique
Soils Of Fate Highest In The Hierarchy Of Blasting Sickness
Huit ans après « The pain has a face », le label slovaque Forensick a eu en 2005 la bonne idée de ressortir des placards les deux premières démos des suédois de Soils Of Fate. Ca évitera à tout le monde d'écumer les shops éternellement ou de les acheter pour 120 euros sur Egay.
Inutile de présenter Soils Of Fate, je sais que vous, lecteurs fidèles de notre illustre webzine, possédez une culture suffisamment fournie pour que je puisse m'en dispenser.
Alors que dire de ce « Highest In The Hierarchy Of Blasting Sickness » ? Eh bien, mis à part le fait que je surkiffe ce titre (déjà présent en slogan sur “Sandstorm”), je commencerai par une légère critique, une fois n'est pas coutume. Trois fois rien rassurez-vous, je trouve simplement un peu dommage d'avoir mis en premier titre la version de « Tapping The Veins » avec Kevin Talley (qui a enregistré avec le groupe l'album « Crime syndicate »). En effet ce réenregistrement possédant un son on ne peut plus puissant que celui des démos, il eut été plus judicieux de le mettre en dernier pour éviter l'effet désagréable du passage d'une bonne prod vers une moins bonne. Rien de bien méchant vous en conviendrez.
Viennent en premier (bizarrement) les trois titres de la deuxième démo « The Blood Serology » (1998), titres que l'on retrouve (réenregistrés pour deux d'entre eux) sur le premier effort de la bande à Henke « Sandstorm » (on retrouve également une version réenregistrée de « Flowing under skin » sur « Crime Syndicate »). La première impression ne peut être que positive au regard de la qualité des compos : assez travaillées, cohérentes et ne ressemblant pas à un enchainement bête et méchant de riffs et de blasts. Soils Of Fate balance un brutal death mâtiné d'un soupçon d'influences hardcore dans certains riffs ; c'est carré, efficace et surtout ultra groovy. Difficile de ne pas dodeliner de la tête gentiment à l'écoute de ces morceaux dans lesquels on reconnaît aisément l'influence Dying Fetus (Soils Of Fate officiant tout de même dans un registre plus brut et moins technique) et quelques bons relents du « Four Depressive Seasons » des danois d'Illdisposed. On passe ainsi d'un gros blast à une rythmique thrash puis à un passage mid-tempo ou une mosh part (dont le groupe à la bonne idée de ne pas trop abuser). La production bien qu'évidemment assez crue est plutôt bonne, les guitares notamment ont un son très agressif. On appréciera également la batterie 100% naturelle et l'on pourra même se targuer d'entendre la basse sans pour autant pousser le son à un niveau dommageable pour vos relations de bon voisinage.
« The Pain Has A Face » s'enchaine dans le même registre, on ne change pas une recette qui marche. Le groupe n'a en plus pas peur d'aller taper dans des compos de 4 minutes voire plus, lesquelles se tiennent parfaitement du début à la fin. On retrouve bien sûr avec plaisir sur ces deux démos le beugleur et bassiste de service, Henke, dont le growl ferait fuir un ours en ruth la queue entre les jambes. Certes le bonhomme n'est pas l'exemple type de la variété en terme de growl, mais qu'est-ce que c'est gras !
Ces deux démos possédant un son tout à fait correct, si vous êtes fan du style il serait dommage de vous priver, d'autant plus que le CD se termine par une reprise live des excellents Internal Bleeding, « Epoch of barbarity » issu du premier album des new yorkais. Il comporte également le clip du titre « Insider » de l'album « Crime syndicate ». Bref pour toutes ces bonnes raisons je ne peux que vous conseiller de jeter une oreille sur cet album si vous voulez découvrir Soils Of Fate, quant aux fans du groupe je suppose qu'ils le possèdent déjà.
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