La fin d’année commence à charrier son lot de disques oubliés, rejetés sur les côtes hexagonales, pas encore en phase de décomposition et donc suffisamment frais pour que le chroniqueur en dépression pré fêtes de fin d’année ait encore une foi suffisante en l’humanité pour espérer que ses dernières pêches seront bonnes… Ainsi eu lieu le contact avec
FINAL SHODOWN, groupe basé entre Tours et Amsterdam et s’adonnant aux plaisirs non subtils du
brutal deathcore.
«
G.O.D. », deuxième EP en date après «
Illusion » (2020), s’ouvre sur le morceau éponyme. Immédiatement, je pense à
MESHUGGAH (de même que sur l’introduction de « Smoke & Mirrors »),
COPROFAGO, du moins pour le sentiment d’oppression rythmique, d’étouffement accentué par les chants vindicatifs, monolithiques, qui traversent le disque. Du côté des clins d’œil, la cinquième seconde de « 1% » voit jaillir un « ho ho » du fin fond des tripes, j’ai l’image de Tom Jones se déhanchant au son de « Down with the Sickness », ça y est ma journée est faite. Bon, ne croyez pas non plus que je prends ce disque à la légère car si j’ai l’air d’un petit plaisantin, je garantis que ces huit compositions sont, elles, 100% mastoc. Oui, il y a une couche de
djent radical mais s’arrêter à cela serait un peu trop réducteur pour un disque qui brasse des influences plus variées, bien que toujours violentes. Le
hardcore bien sûr (chant viril, chœurs), le
slam deathcore (paye tes breaks, tes ralentissements d’enculés), le
beatdown (infra basse qui concasse) et, globalement, il sera difficile de trouver ne serait-ce qu’un atome de mélodie dans cette poix qui nous enduit peu à peu.
Comme il se doit avec ce genre de sorties, il ne faut pas attendre autre chose qu’une collection de mandales. Au début, ça cause de la douleur, puis on s’habitue et il devient plus difficile d’être surpris. À ce petit jeu,
FINAL SHODOWN s’avère plutôt malin, à l’image du final de « Nothing of a Lion » avec son break inattendu mais, surtout, la reprise de « Without You I’m Nothing » (
PLACEBO). Bon, comme j’adore les deux premiers disques des Britanniques j’avoue que j’ai un peu mal à mon Molko en découvrant le sort réservé à la chanson par nos terroristes du jour, tout en reconnaissant qu’au moins cela a provoqué quelque chose en moi, même si ce ne fut pas agréable.
Il reste que le bilan s’avère pleinement positif au moment d’établir les comptes. Les musiciens s’y entendent pour balancer des tonnes de
groove, c’est musicalement hyper carré (comment pourrait-il en être autrement dans le
deathcore, musique métronomique s’il en est), les chants d’ours bruns mal léchés t’incitent à la bagarre, le tout étant sauvé de la linéarité par des cassures systématiques, des variations, des plombages soudains, faisant de la formation un potentiel prédateur scénique particulièrement agressif.
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