Généreux. C’est le mot qui me vient à l’esprit en pensant à Benighted : que l’on soit en train de dénombrer le nombre de leurs productions auditives, la quantité de BPMs atteinte, ou les innombrables dates de leurs nombreuses tournées, on ne peut leur enlever cette qualité. Et ce nouvel EP, qui a presque figure d’un petit album du haut de ses 33 mn, n’ira pas me contredire.
Au menu, 3 nouveaux titres, une cover survitaminée du mythique « Slaughter of the Soul » des maitres Suédois du melodeath, et 6 lives du concert de leurs 20 ans auquel j’ai déjà donné écho via mon live report. Les 3 nouveaux titres couvrent tout ce qu’il y a à aimer chez les Benighted, et j’y ressens un petit feeling à la
« Identisick » (probablement à cause des cassures rythmiques de « Teeth and Hatred » et « Martyr »), qui couplé à la brutalité exacerbée du récent
« Necrobreed », fait son petit effet. Si leur petit dernier avait quelques passages moins inspirés, ici la distance à couvrir est moins importance, et il ne se dégage aucune impression de lassitude de ces 10mn de nouveaux titres. Si je devais dégager un gagnant, ce serait le titre éponyme qui l’emporterait, aidé en cela par ses deux guests de qualité (Sven d’Aborted et Nikita de Der Weg Einer Freiheit), une structure plus léchée qu’à l’accoutumée, et un « refrain » accrocheur côté guitares qui rappelle d’une certaine manière justement le combo Allemand.
La cover de « Slaughter of the Soul » est un modèle du genre, assez fidèle à l’original tout en accélérant très clairement le tempo ; rares sont les groupes à être à la hauteur à mes yeux de reprendre du At the Gates, et pourtant, aux côtés de l’excellente autre cover de « Blinded by Fear » des Italiens de Fleshgod Apocalypse, elle aussi chère à mon cœur, elle n’a pas à démériter. Et j’adore l’accélération à 1mn55 juste après le solo, bien vu.
Reste à vous parler des 6 titres lives, qui font la part belle à
« Necrobreed », et surtout aux nombreux guests qui avaient occupé la scène en Mai dernier à Lyon. Pour l’ambiance de feu, je vous renvoie à mon live report, retenez juste que le son est dantesque, que « Reptilian » met la grosse baffe d’entrée de jeu (Kevin Paradis…wow), et que même le vieux-mais-encore-bien-portant morceau « Fœtus » a les honneurs de figurer sur cet enregistrement. J’adore « Let the Blood Spill… » et autres classiques mais il est judicieux d’avoir laissé de la place à d’autres morceaux moins mis en avant.
Je ressors très satisfait des multiples écoutes de cet EP, et il laisse présager du meilleur pour la suite ; et pourtant l’exercice est parfois difficile. 20 ans déjà pour Benighted, voilà le message qui passe en filigrane sur cet EP, pour ma part je resigne pour vous suivre encore 20 ans de plus sans hésiter.
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