chargement...

haut de page
Remontez pour accéder au menu
200 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer

Deadlock - Manifesto

Chronique

Deadlock Manifesto
Pour dégouter notre deathmélomane maison Mitch, il faut vraiment y aller. Mais Deadlock semble savoir s'y prendre avec lui puisque non content de récolter une note mitigée avec leur album "Wolves", le groupe a failli voir le promo de son nouveau bébé, finir entre une peau de banane moisie et un préservatif usagé (d'après mes sources (Chris pour ne pas le citer), Mitch sort toujours couvert). Pourtant, à l'écoute de quelques extraits, il n'avait pas l'air si mal ce "Wolves" pour un amateur de metal moderne et/ou de metal gothique. C'est donc Dédé qui va désormais se charger de la discographie des allemands et tout commence pour moi avec ce "Manifesto".

Bien que ne connaissant leur musique qu'à travers les quelques extraits disponibles sur leur Myspace, je n'ai pas été spécialement surpris par ce nouvel album, apparemment dans la lignée du précédent : mi-Soilwork, mi-Evanescence, les allemands semblent fermement déterminés à peaufiner leur death mélodique moderne à tendance gothique. Et pourquoi pas si ça plait, hein ? Mitch vous parlait déjà dans ses précédentes chroniques, de leur talent de composition et ce nouvel album ne devrait pas ternir leur réputation puisque "Manifesto" regorge de sublimes mélodies et d'excellents riffs thrash/death mélodique comme peu de groupes savent en produire à l'heure actuelle. Et pour couronner le tout, les guitaristes ont le culot de nous pondre des solos et des breaks qui arracheraient une larme à tout adorateur de la grande période du death mélodique (si si souvenez-vous). Vraiment bluffant. Propre et massive, la production est une fois de plus signée Jacob Hansen et si certains lui reprochent d'aseptiser tout ce qu'il touche, cette production renforce au contraire l'atmosphère froide et futuriste de l'album, de concert avec les nombreux arrangements électroniques qui parsèment les compositions.

Comme on ne change pas une équipe qui gagne, on retrouve toujours le duo Johannes (hurlements) / Sabine (chant clair) derrière le micro, se partageant à peu près équitablement l'appareil. Pour ceux qui ne se sont toujours pas remis de la démocratisation du chant féminin sur "Wolves", ça n'est pas la peine de perdre votre temps avec "Manifesto", tous les refrains étant interprétés par la demoiselle (excepté "Fire At Will" ou elle s'occupe du couplet). La formule est d'ailleurs simple : nos 5 gaillards n'ont que le temps des couplets (et des breaks) pour exprimer leur virilité et exposer leur maîtrise musicale (autant vous dire qu'ils n'y vont pas de main morte) car lorsque l'heure du refrain a sonné, tout le monde s'éteint pour faire place à la touche féminine du groupe. Le contraste est donc parfois très abrupte et pas toujours bien amené, passant de passages ultra-bourrins à quelque chose de calme et atmosphérique, sans aucun ménagement. On se demande d'ailleurs si le groupe ne s'est pas volontairement enfermé dans un certain schéma par facilité ou pour ne pas déplaire, schéma qu'il se contente de reprendre à chaque composition, au détriment d'une certaine cohérence. Dommage car la magnifique voix de Sabine mériterait d'être utilisée de manière moins systématique et prévisible pour renforcer son impact émotionnel.

Et puisque j'en suis à énoncer les doléances, je ne peux pas ne pas vous parler des petites "surprises" de mauvais goût que l'on retrouve sur cet album. La première se trouve à la fin de "Deathrace" (un des meilleurs titres de l'album en plus), un insupportable passage rapé sans doute interprété par un super guest mais pas intéressant pour autant. Je me suis même demandé s'il n'y avait pas un problème sur mon promo tellement ça fait tache. Le titre suivant "Fire At Will" a également de quoi surprendre puisqu'il se conclue sur un solo de... saxophone !!?? Je n'ai absolument rien contre cet instrument mais je suis intimement convaincu que la guitare électrique aurait été plus à propos ici. Enfin, si Mitch se plaignait du "Code Of Honor" de "Wolves", Deadlock est allé encore plus loin ici et nous propose une ballade ("Altruism"), aussi dispensable que le titre de conclusion "Temple Of Love", reprise de Sisters Of Mercy. Pour moi, l'album aurait vraiment gagné à se terminer sur le très bon "Dying Breed" et son atmosphère de fin du monde.

Au final, je pense que ce qui fait réellement défaut à Deadlock, c'est l'aspect "convenu" et "lisse" de leur musique. "Manifesto" fourmille de bons riffs, de bonnes idées et sait se montrer efficace voir rafraîchissant, mais à aucun moment le groupe ne prend de risque ou ne fait de vague. Tout est calculé, prévisible, linéaire comme si les allemands avaient peur de dérouter l'auditeur. Il va donc falloir sérieusement se remonter les manches pour ne pas se répéter et surtout trouver des idées plus lumineuses que le rap ou le saxophone. En attendant, ce nouvel album s'écoute sans effort et réserve même quelques instants de grâce, ce qui n'est déjà pas si mal en ces temps de crise.

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
Deadlock
Gothic/Death mélodique moderne
2008 - Lifeforce Records
notes
Chroniqueur : 6/10
Lecteurs : (5)  6.8/10
Webzines : (29)  6.57/10

plus d'infos sur
Deadlock
Deadlock
Death mélodique moderne gothique - 1997 - Allemagne
  

vidéos
The Brave / Agony Applause
The Brave / Agony Applause
Deadlock

Extrait de "Manifesto"
  

tracklist
01.   The Moribund Choir vs. The Trumpets Of Armageddon
02.   Martyr To Science
03.   Slaughter's Palace
04.   The Brave / Agony Applause
05.   Deathrace
06.   Fire At Will
07.   Seal Slayer
08.   Manifesto
09.   Dying Breed
10.   Altruism
11.   Temple Of Love

Bonus tracks (éditions limitées) :
12.   The Brave / Agony Applause (Acoustic Live Version)
13.   Martyr To Spam - Planetakis vs. Deadlock DJ Morgoth Remixxx

Durée : 46 min.

line up
parution
17 Novembre 2008

voir aussi
Deadlock
Deadlock
Bizarro World

2011 - Lifeforce Records
  
Deadlock
Deadlock
Earth.Revolt

2005 - Lifeforce Records
  
Deadlock
Deadlock
Hybris

2016 - Napalm Records
  
Deadlock
Deadlock
The Arsonist

2013 - Napalm Records
  
Deadlock
Deadlock
The Re-Arrival (Compil.)

2014 - Lifeforce Records
  

Through The Eyes Of The Dead
Disomus
Lire la chronique
Terminal Violence
Moshocalypse
Lire la chronique
Mass Disorder
Hupokrisis (EP)
Lire la chronique
Oozing Wound
We Cater To Cowards
Lire la chronique
Lifeless Dark
Forces Of Nature's Transfor...
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Décembre 2024
Jouer à la Photo mystère
Refore
Illusion of Existence
Lire la chronique
Dunkell Reiter
Thrash Never Dies
Lire la chronique
Agressor
Towards Beyond
Lire la chronique
La photo mystère du 1 Décembre 2024
Jouer à la Photo mystère
The Black Dahlia Murder
Servitude
Lire la chronique
Prestige
Reveal the Ravage
Lire la chronique
Witches
The Fates
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Novembre 2024
Jouer à la Photo mystère
La photo mystère du 1 Novembre 2024
Jouer à la Photo mystère
Deceased
Children Of The Morgue
Lire la chronique
Enforced
A Leap Into The Dark (EP)
Lire la chronique
Muscadeath 2024
Lire le biographie
Ireful
Agents Of Doom
Lire la chronique
Muscadeath 2024 Jour 2
Aborted + Ad Patres + Disfu...
Lire le live report
Scumripper
For A Few Fixes More
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Octobre 2024
Jouer à la Photo mystère
Morbid Saint
Swallowed By Hell
Lire la chronique
Machete Law
Chains of Despair (EP)
Lire la chronique
Scolopendra
Citadel Of Torment (EP)
Lire la chronique
Aggressive Perfector
Havoc At The Midnight Hour
Lire la chronique
La photo mystère du 1 Octobre 2024
Jouer à la Photo mystère
Armoros
Pieces
Lire la chronique
Laceration
I Erode
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Septembre 2024
Jouer à la Photo mystère
Überserker
Ineffable Force of Will
Lire la chronique