Deadlock - Wolves
Chronique
Deadlock Wolves
Le label allemand Lifeforce a la fâcheuse tendance de sortir des albums qui touchent les deux extrémités en termes de qualité. Ici ce n'est pas la faute du découvreur de talent mais du groupe teuton Deadlock, qui après un
Earth.Revolt renversant d'efficacité (savoureux mélange de thrash/death mélodique et de black symphonique), revient deux années plus tard avec un
Wolves (Evanescence/death mélo ?) renversant de médiocrité… Sabine Weniger, demoiselle proposant ses talents de claviériste et de chanteuse depuis le premier album de Deadlock, devient membre (pro)actif de la formation (en 2006). Aidé d'une musique peu inspirée le résultat est malheureusement catastrophique…
Les grosses déceptions comme ce
Wolves me font mal au cœur… Jamais je n'aurais pensé à un successeur de
Earth.Revolt ressemblant à cette chose ! Pourtant la première partie de l'opus présageait d'un album frôlant la mention « bien » : l'intro glauque (très ambiant noir) au possible « World Domination » laisse en effet place à un très joli « Come on motherfuckers ! » et à du thrash/death mélo qui tamponne sec ! Malgré la (re)découverte du chant nasillard (mais largement écoutable ici) de la jolie demoiselle sur les refrains, la musique de Deadlock présente toujours ce niveau de composition au-dessus de la moyenne (structure et soli/riffs mélo/acoustiques à profusion pour une durée de 6 minutes) qui donne un tremplin non négligeable à la chose. Arrive ensuite le titre imparable « Code Of Honor » : des mélodies accrocheuses, un chant de Sabine qui tient aux esgourdes appuyés d'une grosse rythmique et du chant sous testostérones de Johannes : vous avez le tube FM qui devrait même plaire à votre petite sœur ! Bien heureusement le titre bien bourrin et occulte « Losers' Ballet » (qui n'aurait pas fait tache sur
Earth.Revolt) arrive pour rebalancer cet égarement (sans chant clair svp !) !
Une première partie plus que correcte à mon sens, pour la suite c'est tout autre chose… Deadlock oublie ses talents de composition et laisse Sabine ainsi que la production ultra massive de Jacob Hansen (il est partout ce Danois !) faire le reste ! On inverse donc les rôles de l'époque : Johannes (le chanteur) n'a plus qu'une place quasi-anecdotique et c'est fort regrettable car le gugus à du coffre… Ici vous l'aurez compris c'est Sabine la star que ce soit au piano (un talent indéniable comme en témoigne le magnifique interlude « Praeludium II ») ou au chant pour teenagers rebelles pseudo-dépressives (la conclusion « To The Skies Are Blue » ne pouvait pas mieux définir ce sentiment), présents tout deux de manière très marquée. Je vous laisse le soin d'écouter « Dark Cell », « Crown Of Creation », « End Begins » (avec une outro dance à inscrire dans les annales !) ou « As Word To Bullet ». Les quelques reprises timides en force des musiciens ou encore le chant énervé de Johannes (le contraste avec Sabine ne colle absolument pas) n'arriveront malheureusement pas à sauver la chose… Assez rageant quand on écoute un titre de la bonne époque comme « Bloodpact », démontrant ce talent lamentablement gâché…
Bref vous aurez compris la déception que ce
Wolves m'évoque… Difficile de se satisfaire de cet opus, tellement il faudra faire des avances rapides sur chaque titre (de très bons passages à picorer) ! Ceux ne connaissant pas les végétariens « straight edge » de Deadlock, jetez vous sur leurs albums antérieurs et fuyez au plus loin cette chimère Evanescencienne ne reflétant absolument pas les capacités de ces jeunes Allemands ! Je vais de ce pas m'écouter le jouissif
Earth.Revolt, faites en de même !
| Mitch 11 Avril 2007 - 2380 lectures |
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