DeadlySins - Old School
Chronique
DeadlySins Old School (EP)
Asterix au pays des Thrasheurs
Nous sommes en l'an 8 après la 1ere saison de la Star Ac'. Toute la Gaule extrême métallique est occupée par les troupes alliées du Deathcore à casquette et du Modern metal saccadé et dissonant... Toute ? Non ! Car une bande d'irréductibles poilus de la capitale des Gaules (
Lugdunum, ou "Lyon" si vous préférez) nommée DeadlySins résiste encore et toujours à l'envahisseur. Et la vie n'est pas facile tous les jours pour les garnisons de métalleux à mèche encerclant ce petit groupe de thrasheurs depuis les camps retranchés de MySpacium, TrendyFashium, Trivium et Gojirum...
En effet ces fiers gaulois ont une idée fixe (
wouaf !): pratiquer un thrash des origines qu'on pensait à tout jamais disparu dans le cimetière des K7s audio, écrasé sous la botte conquérante des grosses prod' bien léchées et des mosh parts aguicheuses. Véritable manifeste de résistance acharnée au changement, « Old School » - le bien nommé - est le 1er EP du groupe. Il fait suite à une première tournée de potion thrashique concoctée en 2004 sous la forme d'une démo 7 titres appelée « Halloween Tapes ». Tombés dans les chaudrons thrash américain et teuton 80's quand ils étaient petits, nos cinq guerriers ont rapidement acquis une solide expérience du maniement du glaive lors de tournois de gladiateurs live où ils ont croisé le fer avec des pointures des jeux du cirque comme
The Haunted,
Municipal Waste,
Lyzanxia,
Mumakil ou encore
Death Angel.
Quel est donc le secret de cette vitalité et de cette apparente invincibilité ? Interrogeons Thrashoramix, druide aux longues dreadlocks blanches qui semble avoir un avis su la question:
« Invincibilité, invincibilité: ne nous emballons pas par Toutatis! Certes DeadlySins pratique un thrash virulent et brut de décoffrage caractéristique d'une époque où le genre se confondait encore en partie avec le death et le black. Ainsi, si l'on peut trouver des influences américaines dans la musique du groupe, c'est surtout au vieux thrash teuton que l'on pense à l'écoute de « Old School », aux jeunes Sodom et Kreator, notamment à travers le grain de voix acide teinté de black de Mat. Sur un morceau comme « D.E.P.C. », la filiation est plus qu'évidente. Maintenant, il me faut être franc (en avance sur son temps le père Thrashoramix !!): bien qu'il le fasse avec passion, DeadlySins ne fait qu'enquiller des plans thrash archi-rebattus. Ainsi des morceaux comme « Cannibal Holocaust » ou « Brainstorm » - les amateurs de films d'horreur apprécieront les références - sont de mini compilations de passages aussi frais que les poissons de Ordralfabétix. Cliché – certes efficace – parmi les clichés, le final de « D.E.P.C. » clôt l'EP sur un de ces bûcheronnages sentencieux comme on en a déjà vu fleurir sur un nombre conséquent d'hymnes du genre. Le groupe tente bien de varier le propos en jouant la déconnade au début de « Brainstorm », ou les ambiances sombres et épiques sur « Dreaming Soul », mais il ne décolle jamais vraiment de son statut d'amateur. Ajoutez à cela que la prod' sent un peu beaucoup l'autoproduction, et que la batterie n'est pas hyper folichonne, et vous comprendrez que ce n'est pas cet EP qui fera tomber le Ciel sur la tête des romains ...»
Qu'on soit de l'avis sévère du druide et que l'on souhaite voir ces bardes ligotés et bâillonnés, ou qu'on soit fan du rugueux hydromel sonore délivré par le groupe, on ne pourra au final que rendre à César ce qui appartient à César et reconnaître que la musique de DeadlySins doit être vue comme un hommage passionné au thrash des grands anciens, et que faute de vraiment pouvoir être cause d'un enthousiasme débridé, elle offre néanmoins un cadre sonore idéale pour festoyer entre amis poilus autour d'un festin à base de sanglier à la broche et de tonneaux de cervoise bon marché. Ou alors pour mettre en musique les descentes de pistes noires lors de votre semaine de ski aux Menhirs. Bref, pas fantastix, mais quand même bien sympathix !
| cglaume 25 Janvier 2009 - 1941 lectures |
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7 COMMENTAIRE(S)
citer | Petite rectification: DeadlySyns nous vient de Lyon et pas d'Epinal !! |
citer | C'est pas mal du tout en live en tout cas. |
citer | Chronique déjà culte ! |
citer | Notre Cyril est tellement fort qu'il illustre même ses chroniques maintenant. |
citer | SaTan Claus a écrit : Bordel quelle chronique! Chapeau bas cglaume!
Merci bien !
Enfin c'est le casque romain plutôt qui devrait être mis à bas ici ...
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citer | Bordel quelle chronique! Chapeau bas cglaume! Étant à peine sorti d'une légère période thrash old school, tu me redonne envie de me replonger dans cette musique crasseuse...
Merci!! |
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7 COMMENTAIRE(S)
26/01/2009 09:23
25/01/2009 15:02
L'illustration n'est rien qu'un petit détournement de la couverture d'un chouette album collectif de pastiches d'Asterix (paru aux Editions Vents d'Ouest):
http://www.livre-rare-book.com/documents/17210/img5327_1.jpg
25/01/2009 14:33
25/01/2009 14:30
25/01/2009 14:22
25/01/2009 08:29
Merci bien !
Enfin c'est le casque romain plutôt qui devrait être mis à bas ici ...
25/01/2009 04:20
Merci!!