Veil Of Maya - The Common Man's Collapse
Chronique
Veil Of Maya The Common Man's Collapse
Fer de lance de l'écurie américaine Sumerian Records au côté de la nouvelle coqueluche aussi sujette à débat The Faceless, Veil Of Maya a réussi à créer un véritable buzz en quelque mois et su intriguer pas mal d'esgourdes. Autant en faire partie ? Formé en 2004 à Chicago, le groupe (au nom à donner une érection à un fan de Cynic) enregistrera une démo les propulsant un an plus tard sur le label Corrosive Recordings avec un premier album All Things Set Aside. Les tournées incessantes et le bouche à oreille auront raison de labels plus imposants comme l'ascendant Sumerian Records. La bande de « fashion kids » dévoilera ainsi son deuxième opus The Comman Man's Collapse enregistré chez le guitariste de The Faceless, Michael Keene.
Contrairement à leurs collègues The Faceless (trop souvent comparés) ancrés dans le death technique, Veil Of Maya penche clairement vers le « core » et le death mélodique aux accents techniques mais aussi progressifs à l'instar d'un Born Of Osiris ou d'un After The Burial. Même si leur côté direct ne chamboulera en aucun cas le genre, sorte de « The Black Dahlia Murder-core », il faut avouer que la musique demeure bien redoutable. L'ouverture imparable « Crawl Back », « Sever The Voices » ou « It's Torn Away » par exemple sauront satisfaire nos pauvres cervicales. Le chant semble honorable, le bonhomme mécheux possédant un coffre satisfaisant (jonglant assez bien entre le criard et le guttural) et il en ira de même pour le batteur, offrant une polyrythmie dans la lignée de ses concurrents. Sauf que contrairement à eux (et en particuliers au boulimique Within The Ruins), on regrettera peut-être sur ce The Common Man's Collapse un dosage mal évalué, entendre par là trop de « breakdowns » faisant malheureusement tomber le soufflet.
Non, le musicien que l'on retiendra en particuliers dans Veil Of Maya c'est bien son guitariste. Seul à la barre, le jeunot arrive à éclabousser l'auditeur de moult plans techniques (même si éloignés du niveau des camarades de jeu de Veil Of Maya) et variés à la limite du terme « progressif ». L'introduction prenante de « Mark The Lines », le break de « It's Not Safe To Swim Today », les expérimentations de « We Bow In Its Aura » et ces autres subtilités parsemés donneront un sentiment de sous-exploitation des capacités de Veil Of Maya. Peut-être qu'un deuxième guitariste pourrait soutenir cela ? Quel dommage en tout cas que le groupe n'ait pas plus développer ce côté si savoureux… Au lieu de ça des titres directs pas révolutionnaires frisant à peine les trois minutes et subissant une overdose de moshparts fadasses pour une durée au final bien trop courte (une petite demi-heure).
Accrocheur oui, original mais pas assez. Veil Of Maya possède certaines clés pour sortir un prochain brûlot éclipsant les autres grands noms si le groupe tend à accentuer ce timide côté progressif et expérimental. Le tapage autour de la bande ne me paraît pas tant justifié, un After The Burial (en restant dans le même label) étant un cran au-dessus et pourtant encore bien méconnu. On attend avec impatience la suite (prévue pour cette année).
| Mitch 27 Avril 2009 - 4103 lectures |
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