Embryonic Depravity - Constrained By The Miscarriage Of Conquest
Chronique
Embryonic Depravity Constrained By The Miscarriage Of Conquest
Devourment => Embryonic Devourment. Depravity => Embryonic Depravity. Ce sera quoi le prochain? Embryonic Disgorge? Embryonic Suffocation? Embryonic Tamère? Je suis un peu salaud de me moquer dès le début parce qu'au-delà d'un nom de groupe pas top, les Anglais d'Embryonic Depravity n'ont de leçon à recevoir de personne en matière de bottage de culs. Constrained By The Miscarriage Of Conquest, premier full-length des Rosbeefs après un split prometteur avec les joyeux Japonais gentils de Gorevent sorti quelques mois avant, est ainsi une des nombreuses bonnes surprises de l'année dernière en matière de death metal.
Et ça commence très bien avec une magnifique pochette de Marco Hasmann qui va finir par devenir mon dessinateur brutal death favori s'il continue à enchaîner les chefs-d'oeuvre. A noter que l'artwork devait échoir à Human Artifacts mais comme le combo a splité...et puis autant qu'il serve à un bon groupe! Une pochette bourrée de détails qui représente bien la musique et pourrait carrément décrire la future ascension des Britanniques. Car le brutal death d'Embryonic Depravity est bouillonnant, il s'en passe des chose! J'ai pour habitude de noter ce qui se passe sur un petit carnet pour mes chroniques et je peux vous dire qu'avec ces Londoniens, j'ai été bien occupé! Si vous aimez les changements de rythme soudains, vous allez être ravis. Ca joue vite, c'est assez technique, ça bouge tout le temps avec tout un tas de riffs par titre, conférant au quintette un aspect chaotique bien jouissif. Les titres sont en plus courts (moins de trois minutes sauf pour l'excellent morceau éponyme en final qui va jusqu'à cinq avec son sample d'une minute) et s'enchaînent sans blanc, ce qui rend le tout encore plus intense et éreintant. Le temps passe donc très vite, trop même, l'opus clôturant à seulement vingt-six minutes. Bien trop bref vu la qualité de la chose mais du coup, on ne déplore aucune perte d'efficacité!
Car pour être efficace, Constrained By The Miscarriage Of Conquest l'est foutrement! Bien bandante, la musique des ex-Odium Incarnate nous livre son lot de délices brutaux: rythme souvent rapide, blast-beats, semi-blasts et même gravity (juste une fois sur "Bound By Dejection"). Mais la formation de la Perfide Albion ne s'épanouit pas uniquement dans la vitesse et la brutalité frontale. Amateurs de groove putride, vous ne vous retrouvez pas dépourvus grâce à des slam parts jouissives à faire rougir les rouillés de Devourment ("The Propagation Of Decrepitude", "Obsequious Degradation Of Rationality", "An Inferior Malediction", "Apotheosis Through Isolation", "Bound by Dejection", "Constrained By The Miscarriage Of Conquest") ou simplement à du mid-tempo grassouillet ("Obsequious Degradation Of Rationality", "Insurgence Of Dogmatic Antiquity", "Apotheosis Through Isolation", "Bound By Dejection"). Sans oublier tout un tas d'harmoniques sifflées à la Malignancy. Les Anglais se font même parfois plus doux et mélodiques comme sur "An Inferior Malediction", "Insurgence Of Dogmatic Antiquity", "Bound By Dejection" ou l'excellent instrumental "Cognitive Defeat" au tempo plus posé et avec une basse bien audible. Tout ceci permet d'aérer les compos et de les rendre plus facilement mémorisables.
Pas grand chose dès lors à reprocher au groupe. Exceptée la durée trop éphémère de la bête, disons que la production, sans être médiocre, aurait pu être plus chargée en lipides. C'est puissant et limpide mais ça ne suinte pas assez. J'avoue aussi avoir eu un peu de mal avec le chant ultra guttural de Rob Newson, n'ayant jamais été fan de ce genre d'intonation. Mais le bonhomme maîtrise son jeu, varie au moins un peu et n'est pas en contradiction avec la musique derrière. Je dirais même qu'au final, ça apporte encore plus de groove, sans vraiment perdre en puissance. Les vocaux sont juste peut-être trop présents mais rien de dramatique (contrairement à leurs compatriotes d'Infected Disarray). Embryonic Depravity, c'est donc (presque) du tout bon. Que ce soit dans le rapide avec des riffs nerveux et plus techniques ou dans le tempéré avec des riffs simples mais ultra efficaces et suintant de ce groove putride qu'on adore, les Anglais s'avèrent habiles dans tous les styles de jeu et montrent une personnalité déjà bien affirmée. Fortement conseillé, Constrained By The Miscarriage Of Conquest se range dans les bonnes surprises de fin 2009 avec le dernier Septycal Gorge, fort goûtu, qui sera bientôt autopsié par le Dr. Evil (a.k.a. Papa Poule). Décidément, Permeated Records a bien clôturé l'année!
| Keyser 17 Février 2010 - 2442 lectures |
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