Avec «
Harvest of the Killing Fields », deuxième LP des Américains de
TRICHOMONIASIS, je poursuis l’exploration de la carrière de
Hunter Petersen, guitariste fou dévoué au
brutal death metal à tendance expérimentale. Après les EPs «
Trichomoniasis » (2018) et «
Terminal Inversion » (2019) puis un premier album («
Makeshift Crematoria ») plutôt bien reçu par la critique et paru chez
New Standard Elite dont on connaît l’exigence,
Hunter a décidé de remettre le couvert avec son acolyte
Faustino (batterie) pour nous proposer une nouvelle offrande (au cours de la même année) de perversité maladive.
Du côté de l’illustration, nous sortons de la vision surréaliste précédente pour retrouver un grand classique de la scène
goregrind : le collage. Ce n’est pas le plus réussi que j’ai pu voir mais il procure son petit effet, notamment avec ses couleurs fortes en haut qui attirent l’œil et les squelettes en dessous très « bon chic bon genre », on aime bien. Mais pour ce qui relève du contenu, il va falloir être sérieusement client de formations telles qu’
ENMITY,
NITHING,
ECCHYMOSIS voire le frappadingue
ENCENATHRAKH pour pleinement savourer ces dix titres. Oui, nous sommes face à vingt-six minutes de barbarie dans une ambiance d’abattoir, à mi-chemin du
brutal death et du
grind, sachant qu’il est difficile de survivre à ces assauts répétés sans avoir envie au moins une fois d’appuyer sur pause.
Evidemment, c’est ce que l’on recherche lorsqu’on vient se frotter à de tels groupes, Frédéric Mitterrand ne comptait pas trouver des poils lorsqu’il baisait des gosses au Maroc. Cela dit, est-ce que c’est vraiment bien
TRICHOMONIASIS ? Evidemment, c’est
brutal as fuck comme on se plaît à l’écrire de-ci de-là. Sur des blasts incessants une voix sourde peine à se faire entendre, les riffs sont à peine compréhensibles, l’on sent bien que la volonté première est de repousser les limites de la cruauté sonore en ne réfléchissant qu’en termes de
climax. Mais des compositions qui sont toujours dans l’ultime ne finissent-elles pas par en devenir lassantes ? Certes, l’album est court, mais vous supporteriez que l’on vous frappe à coup de marteau pendant vingt-six minutes ? Permettez-moi d’avoir des doutes. Et c’est précisément le sentiment qui prédomine ici car, globalement, lorsqu’on écoute du
brutal death, il y a quasiment toujours un passage un peu
slam, un ralentissement, ce qui n’est clairement pas le cas dans cet album. Nous sommes donc plutôt sur le versant
grind en termes d’intensité sonore et de production, mais comme la maîtrise instrumentale des gars renvoie davantage au
death technique, on se retrouve avec un brouet empruntant le pire / meilleur des deux mondes pour un résultat certes effarant mais extrêmement difficile à digérer.
Pour les curieux, les masochistes, les gars malsains, les explorateurs, ceux qui regardent « SOS Garage », les nostalgiques de Maïté, les possesseurs d’un beau furoncle au cul, la liste serait longue…
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