Storm Upon The Masses - Crusher Of Souls
Chronique
Storm Upon The Masses Crusher Of Souls
Révélés il y a un peu plus de six ans avec le brutal et intense
« The Ones Who Came Back » les belges avaient ensuite progressivement disparu des radars, la faute à des changements récurrents du côté du personnel... et notamment derrière la batterie où trouver quelqu’un de fiable a été visiblement très compliqué. Car après le départ de Bart Vanderheyden ce ne sont pas moins de deux autres frappeurs qui lui ont succédé, et ce avant l’arrivée de l’actuel titulaire du poste dont le niveau de jeu n’a rien à envier à ses prédécesseurs... permettant ainsi au reste de la formation de pouvoir enfin s’atteler à l’écriture de ce deuxième album. Si celle-ci s’autoproduit désormais cela n’a eu aucun impact quant à la qualité de ce produit qui montre une entité qui a gagné en puissance comme en expérience, proposant ainsi un résultat plus varié que sur sa précédente livraison pour faire ainsi de ce long-format une indéniable réussite à la fois hyper virulente et technique, mais tout en restant dans une certaine retenue. Car si cette dernière est montée d’un cran elle reste néanmoins à un niveau acceptable et bien loin de la branlette de manche ou autres patterns improbables faisant partir l’ensemble dans tous les sens, quitte à y perdre son attractivité.
Du coup rien de surprenant à ce que ça démarre fort avec « Seas Of Infinite Plague » qui va rester sur un terrain balisé mais parfaitement mené, vu que ça va reprendre un schéma certes éculé mais toujours hyper efficace en balançant la classique alternance entre tabassage intensif et ralenti au bridage conséquent. Rien de neuf donc mais c’est bien foutu, efficace et surtout avec un vrai sens du groove, vu qu’on va régulièrement avoir des passages où l’envie de secouer la nuque va se faire sentir... telle que la plage suivante (« Unleash The Demonic Surge ») va le proposer. En effet ici des accents syncopés bien massifs vont retentir au milieu des déferlantes de brutalité et d’accents martiaux affirmés, et tout ça va permettre ainsi de garder un contenu cohérent et relativement aéré... bien que la noirceur et l’obscurité soient évidemment toujours prioritaires. Car plus qu’avant le combo ne va pas hésiter à ralentir la cadence pour alourdir sa musique de façon plus marquée et cela s’entend massivement sur le pachydermique et suffocant « Warfare Ungodly » (qui prend l’auditeur en étau entre deux rasades de brutalité débridée), comme avec le remuant et en cassures « Return To Ash » ou encore le tribal et hermétique « Crusher Of Souls »... qui vont tous se montrer d’un très gros niveau, sans que l’on ne voit poindre de la linéarité ou de l’ennui. Et si les courts et rutilants « Murderous Exhibition » / « Arterial Red » nous prouvent que les gars n'ont pas oublié leur vision radicale et primitive dans l’écriture telle qu’on pouvait l’entendre sur leur précédent enregistrement (toujours exécutée idéalement avec un parfait savoir-faire), c’est décidément dans la variété qu’ils restent les plus intéressants. Effectivement entre « Cauldron Of Carnage » au grand-écart affirmé et pénétrant et la conclusion intitulée « Excessive Retaliation » (basée sur cette même rhétorique et qui termine les hostilités de façon très classique) on s’aperçoit de la force de cette densité toujours parfaitement menée à un train d’enfer, histoire de finir de défouler comme il se doit et annihiler ainsi toute volonté de résistance comme de rébellion.
Car une fois arrivé au bout de cette galette on se sent libéré d’un poids, du stress ou de tout autre chose négative... tant tout le contenu est d’une puissance permanente sans donner la sensation de pouvoir être arrêtée en chemin, preuve de sa qualité intrinsèque où l’on ne s’ennuie jamais et où l’homogénéité est de mise. Si évidemment il manque toujours un petit truc aux flamands pour pouvoir grimper à l’échelon supérieur on ne peut pas leur reprocher grand-chose, tant le niveau et l’expérience sont là pour facilement capter le plus grand-nombre... et même le plus exigeant, vu que ce disque a tout pour figurer dans les meilleures réalisations du genre pour cette année. En espérant désormais une visibilité plus grande pour les mecs car ils le méritent réellement, et il est certain qu’ils ont toute leur place en festival comme en première partie des ténors où ils vont faire un malheur, et mettre à rude épreuve les nuques et tympans les plus solides de par leur dynamisme et la fureur qui en découle. Tout cela prouve s’il le fallait encore que nos voisins d’outre-Quiévrain sont parmi ce qui se fait de mieux qualitativement en Europe, et qu’il n’y a pas qu’ABORTED ou ENTHRONED là-bas pour y répandre la bonne parole... tant on y trouve une nouvelle génération performante et intéressante qui a ce qu’il faut pour faire parler d’elle à l’international, à l’instar des loustics de Zonhoven ici présents.
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