Martyrdöd - Martyrdöd
Chronique
Martyrdöd Martyrdöd
Ce premier album de Martyrdöd, groupe en provenance de Göteborg en Suède (Mitch, on se calme) est un voyage entre douces mélopées oniriques et atmosphère mélancolique, nous élevant dans l'espace pour mieux nous faire atterrir sur une berge de douceur. Non je déconne. Hoho, c'est du crust, on se réveille !
Martyrdöd vient donc de la ville du death mélodique. Mais ici, c'est plus de punk ultraviolent et « ivol » dont il s'agit. Il suffit de voir le background du groupe et de l'album : un ou plusieurs membres jouant ou ayant joué entre autres dans Miasmal ou Skitsystem (le groupe avec Jeanne « Tompa » Moreau au chant (Mitch, TU ARRÊTES !)) et la production provenant du studio Necromorbus. Quoi ? Le fameux studio qui s'occupe d'un groupe totalement différent de ce qu'il produit habituellement ? Justement, pas tant que ça…
Ah je vous vois insatisfaits, vous voulez une description, voire des noms (salaud de nazis) ! Donc Martyrdöd, c'est complètement foutraque : ça suinte la crasse, les caves où se terrent les clodos à chiens qui puent l'alcool et la merguez, avec des guitares qui crachent leurs riffs rouillés comme si c'était le dernier soir avant la fin du monde, une basse qu'on n'entend presque pas et une batterie en mode automatique ! Inutile de donner des exemples, toutes les chansons se ressemblent, bourrées ras la gueule de brulots plus punk, rapides et dégueulasses les uns que les autres. Et qu'est-ce que c'est bon ! Surtout avec cette voix hystérique, appuyée par des chœurs hardcore, qui rend cette musique diablement Satan. C'est là qu'on comprend pourquoi Necromorbus a apporté sa patte puissante et cradingue à cet album : si la base et la majorité des riffs relèvent d'un crust pur et dur, on oscille aussi entre cette urgence propre au style et quelque chose de plus criard, haineux, glauque. La démarche se rapproche de celle d'un Celeste, prenant le meilleur du black metal pour mieux nous assommer.
Bien sur on pourrait regretter un manque de variété, prétextant qu'un peu de lourdeur aurait pu faire passer la pilule de ces vingt-neuf minutes plus facilement mais Martyrdöd joue une musique sans concession. J'ai des tonnes d'écoutes au compteur et c'est toujours le même constat : un disque qu'on écoute d'une traite, qui fait prendre son pied mais dont on ne retient que dalle, à part le sentiment de s'en être pris plein la gueule. Ce n'est clairement pas l'album qu'on met dans le lecteur pour réentendre tel passage ou tel morceau mais plutôt pour se cramer le cerveau après une dure journée de boulot. Finalement Martyrdöd est semblable à sa pochette : sombre, crétin, au trait gras et vif !
Malheureusement, cet album n'est sorti qu'en vinyle et doit déjà être épuisé à l'heure qu'il est. Et vous vous demandez à quoi ça sert de chroniquer un album qu'on ne peut pas acheter ? À rien, c'est même inutile. Mais jouissif du coup. Comme Martyrdöd.
| lkea 5 Mars 2010 - 2289 lectures |
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