Hypocrite - Into The Halls Of The Blind
Chronique
Hypocrite Into The Halls Of The Blind
Le guitariste fondateur Niclas Åberg quittant l'aventure Hypocrite juste après l'enregistrement de leur premier album autoproduit, c'est son batteur qui avait déjà fourré son nez dans les compositions de
Edge Of Existence qui reprend la guitare : le grand Peter Nagy (alias Draakh Kimera). Le boulimique ayant déjà sorti les deux chefs d'œuvres
Tusen År Har Gått et
Return Fire (en plus de ses albums chez Eternal Oath et Defender), inutile de dire que l'adepte de Mörk Gryning s'en frottera les paluches ! Hypocrite signera enfin chez le fameux No Fashion Records (R.I.P) en 1998 (qui ressortira
Edge Of Existence en 2000 avec une cure de jouvence sonore), entouré de Fred Estby (batteur de Dismember) pour la production au Das Boot Studios (Dismember, Entombed, Grand Magus…) de Stockholm.
Ne vous méprenez pas, même si l'on retrouve les quelques influences death old school primaires de leurs débuts (le choix du studio et du producteur n'étant pas anodin) et un membre de Mörk Gryning compositeur, Hypocrite joue du pur death mélodique de l'époque. Alors évidemment tout droit sortis d'un album de Mörk Gryning, ces fameux leads aigus à vous entêter des siècles sont bel et bien présents (miam !) : « Slavery Society » (quel break !), « Blood Blind », « Dark Blue Velvet » (flagrant) ou encore « Awakening Of The Gods ». L'aura de Kimera se fait nettement sentir. Il est clair qu'Hypocrite n'aura rien apporté au genre arrivant à saturation si ce n'est des mélodies fatales et quelques expérimentations timides ici et là. Je pense en particulier à l'introduction magnifique de « In Blood We End » à la nyckelharpa (instrument à cordes suédois datant du Moyen-âge) qui couplée aux guitares donne un rendu sublime et assez unique dans le style.
Les rares personnes connaissant
Edge Of Existence retrouveront malheureusement le chant éraillé encore trop mollasson et poussif (sorte de Johan Liiva asthmatique) du bassiste. Par contre, terminé les titres décousus et bien obscures, les compositions paraissent plus fluides, plus « carrées » et surtout plus riches. De fait, ce charme de jeunesse (limite « true ») disparaît quelque peu à l'instar de cette atmosphère noire et glaciale prenante. On pourra noter certains passages moins inspirés que la moyenne qui font traîner la galette (« Mind Reaper », « Son Of The Ungod » ou le titre éponyme) mais de suite repris par une jolie mélodie (comme un bon nombre de groupes mélodiques). Une chose moins pardonnable quand on connaît la patte musicale de Peter Nagy.
Si vous cherchez du death mélodique de qualité qui ne révolutionnera en rien le genre,
Into The Halls Of The Blind saura certainement vous toucher. Quelques baisses de rythmes et un chant faiblard qui gâchent le plaisir d'écoute mais les leads façon Mörk Gryning ainsi que des compositions solides rattraperont ces fautes de parcours. On regrettera certainement aussi l'ambiance dépressive et froide de
Edge Of Existence pour pouvoir placer l'album parmi ses références. L'histoire d'Hypocrite sera très succincte puisque les Suédois se sépareront quelques mois plus tard après la sortie de ce deuxième opus.
| Mitch 11 Mai 2010 - 1615 lectures |
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