Après le chef d’œuvre
Crimson, Edge Of Sanity a réussi à encore sortir un album marquant dans sa discographie. Non pas par sa qualité mais malheureusement par le contexte de l’enregistrement, clairement synonyme de tension. Pour vous situer la chose le groupe s’est scindé en deux : Dan Swanö d’un côté, Benny Larson le batteur au centre et le reste du groupe de l’autre. En résulte un album divisé en deux, une partie où Dan s’occupe de tous les instruments excepté la batterie et une autre où le bonhomme ne fait que chanter sur les compos du groupe (et laissera même sa place sur deux titres au guitariste Andreas Axelson). Bref le groupe est sur le point de rompre et la musique s’en fait grandement ressentir.
Malgré ce capharnaüm, Edge Of Sanity arrive à nous livrer de très bons titres dont seul le groupe à la recette, première mise en jambe, premier titre (« Hell Is Where The Heart Is ») et premier hit à classer dans le best of du groupe ! Riffs mélodiques simples et ultra accrocheurs, joli solo, chant death et clair de Dan encore plus bluffant, rythmique jouissive à souhait, bref du Edge Of Sanity pur jus ! Le son surpasse largement celui de
Crimson, dû à une production au studio Abyss signée par le maître Peter Tägtgren (Hypocrisy). Vivement la suite se dit-on ! Mais là première frayeur due aux prises de bec du groupe commence à apparaître, le titre « Helter Skelter » confirmera mes dires. En effet ce titre très typé black avec au chant le guitariste Axelson (on notera un chant atroce) casse complètement la ligne toute tracée par Dan et c’est bien ce problème d’incohérence entre tous les titres qui fera grincer les dents de l’auditeur. Bien heureusement, seulement deux titres sont chantés par le guitariste, « The Bleakness Of It All » bien qu’assez bon, laissera l’auditeur perplexe…
Pour le reste même si Dan est au chant, les deux styles de composition se font réellement sentir, l’atout qu’était la cohérence par exemple sur
Purgatory Afterglow et qui nous offrait un concentré de styles et çà d’une manière assez incroyable et bien a complètement disparu. Sur
Infernal les titres s’enchaînent et c’est un peu le foutoir dans les oreilles du metalleux en herbe, un peu déboussolé face à cette sorte de compilation de titres. Les influences de Nightingale (Dan Swanö) sont facilement percevables avec un côté heavy/rock assez prononcé mais mélangé évidemment à la sauce (enfin aux quelques ingrédient qui restent) Edge Of Sanity et cela sur des titres comme « 15:36 » et son refrain génialissime ou « Losing Myself » très gothique/rock dans la lignée de « Black Tears » sur
Purgatory Afterglow avec un chant clair sublime ! Comme dit précédemment, Edge Of Sanity arrive encore à nous pondre de très bons titres et çà même après
Crimson, prenons par exemple « Forever Together Forever » avec son refrain simple et efficace ainsi que ses changements de tempos à outrance ou bien alors « Burn The Sun » et son break magnifique !
Bref de très bons titres mais qui en côtoient d’autres qui restent assez médiocres vu le gabarit du groupe : de bons riffs mais bien trop molassons, sans réelles saveurs et qui n’apportent pas grand-chose après 8 ans d’existence… « The Last Song » (qui ne pouvait pas mieux porter son nom), titre clôturant l’album : d’une beauté incomparable, planant au possible avec ses notes de piano, ses guitares électriques et le chant de Dan qui vous prend les tripes, marque la fin de la saga du groupe Edge Of Sanity avec Dan Swanö et ceci de manière assez brutale et bien triste. Au final malgré de très bon titres, le côté uniforme de l’album le rend particulièrement indigeste mais surtout ce sentiment de « peu beaucoup mieux faire » se fait sentir, surtout après un
Purgatory Afterglow et un
Crimson.
Par gulo gulo
Par AxGxB
Par Jean-Clint
Par Raziel
Par Sosthène
Par Keyser
Par Keyser
Par Lestat
Par Lestat
Par Sosthène
Par Sosthène
Par MoM
Par Jean-Clint
Par Sosthène
Par AxGxB
Par Deathrash
Par Sikoo