Dimension Zero - He Who Shall Not Bleed

Sorti il y a plus d'un an au pays du Soleil levant, le troisième album de Dimension Zero, He Who Shall Not Bleed, arrive enfin dans nos bonnes crémeries européennes grâce à une signature chez les Néerlandais de Vic Records. Side-project « All Star » connu pour son extrême discrétion, la faute aux In Flames et autres Soilwork, quelques chamboulements arriveront au sein de la super bande Scandinave. Exit le guitariste fondateur Glenn Ljungström , vous savez le monsieur jouant de la guitare sur les 4 premiers opus d'In Flames (une larme versée pour cette période bénie), remplacé par Jesper Strömblad. Ce dernier délaisse complètement son poste de bassiste et se voit remplacer par Niclas Andersson (l'énorme lead guitariste de Lord Belial, un beau gâchis…) comme musicien de session. Autre évènement majeur et non des moindres, un concert au Wacken de 2007 (veinards) !

Déjà présent dans pas mal de compositions de Dimension Zero (ah ce fameux « Your Darkest Hour » !), Jesper va désormais booster le death/thrash mélodique du groupe par une cargaison de riffs et refrains ultra accrocheurs, quitte même à chambouler quelque peu l'esprit originel du groupe en ralentissant le tempo épileptique. Pas de musique mollassonne bien au contraire (le titre éponyme d'ouverture met les choses au clair) mais des compositions plus subtiles et recherchées ne se limitant pas à « celui qui se cramera le plus vite le poignet ». Fini les titres fadasses du très médiocre This Is Hell, Dimension Zero gagne en saveur et en efficacité grâce à un enchaînement de tubes ! D'une moyenne inférieure à 3 minutes, difficile de ne pas secouer sa crinière face aux riffs « casse nuque » de « Unto Others » ou aux refrains indécrottables de « Hell Is Within » et « Deny » (plus In Flames tu meurs). La production très chaude des studios In Flames (premier studio Fredman) ira épauler tout cela.

Globalement tous les titres possèdent leurs riffs mélodiques entêtants, death/thrash qui tache ou le joli solo (chose qui manquait cruellement aux albums de Dimension Zero, à l'exception de Penetrations From The Lost World). Sacrilège pour les adeptes de la première heure, les Suédois osent aussi les ballades (mais toujours repris par une bonne accélération) comme en témoigne « I Can Hear The Dark » ou « Way To Shine » (In Flames encore ! A noter la présence de Jeff Waters d'Annihilator). Bien évidemment qui dit Dimension Zero, dit Jocke Gothberg ! Comme d'habitude les fans de Those Of The Unlight et Opus Nocturne (Marduk) ou de Cardinal Sin seront aux anges de le retrouver. Le bonhomme quasi-absent de la scène, propose une nouvelle fois des hurlements encore plus hors normes mettant une raclée à bon nombres de chanteurs criards ! La batterie « simpliste » de Hans Nilsson colle quant à elle encore parfaitement à la musique de Dimension Zero.

Simple, défoulant et accrocheur, Dimension Zero corrige le tir de son This Is Hell. Passé sous la main de Jesper, le groupe sonnera peut-être trop In Flames sur certains passages mais au final la recette remis au goût du jour passera comme une lettre à la poste. Dommage que ce He Who Shall Not Bleed ne dure qu'une petite demi-heure et qu'il manque encore les tubes d'un Silent Night Fever mais on n'est pas loin ! Espérons que le groupe se fasse moins avare au niveau des sorties et des concerts dans un futur proche.

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