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Fleshgod Apocalypse - Oracles

Chronique

Fleshgod Apocalypse Oracles
« Oracles » n'est que le premier album de Fleshgod Apocalypse et pourtant je n'éprouve pas le besoin de vous présenter le groupe tant le bouche à oreille à carburé avant sa sortie avec les extraits disponibles sur myspace. Grâce également à une démo 2 titres sortie en 2007 et reprise l'an dernier sur le split « Da Vinci Death Code » (chroniqué en ces pages par votre serviteur) on se doutait que ce premier effort serait vraisemblablement l'une des grosses sorties de ce début 2009. A l'écoute de ce petit bijou on se dit que l'on ne s'était pas trompé. Pour ceux qui malgré tout seraient passés à côté, je rappelle que Fleshgod Apocalypse s'est formé en 2007 autour notamment de Francesco Paoli (baryton chez les excellents Hour Of Penance) et distille un brutal death abreuvé de mélodies le tout dans une ambiance bien particulière, et avant même le plaisir des oreilles, « Oracles » sera un délice pour les yeux grâce à la superbe pochette de Chiara Battistoni.

Difficile à la première écoute de ne pas en effet penser à Hour Of Penance. Pas tant que la musique des deux groupes soit, en soi, si proche mais c'est surtout le son énorme (les opus ayant tous deux été enregistrés au 16th Cellar Studio) et la voix de Francesco ainsi que son flow si particulier qui nous poussent ici à faire le rapprochement. La batterie au son très synthétique, plombé, pose d'emblée une grosse chape de plomb au dessus de nos pauvres têtes, heureusement celle-ci s'avère judicieusement mixée et ne vient jamais éclipser les autres instruments comme c'est trop souvent le cas avec ce genre de grosse production. Les guitares, au grain presque palpable, restent ici toujours parfaitement audibles même lors des multiples blasts et la cohésion de l'ensemble est vraiment proche de la perfection. « Oracles » garde donc la production puissante de « The Vile Conception » mais la façonne de manière à ce qu'elle soit encore plus efficace, moins étouffée que sur ce dernier et avec une batterie qui reste impitoyable sans être pour autant acoustiquement trop vorace. Le seul regret reste une basse trop timide et sous-exploitée.

Les transalpins réussissent donc le pari d'allier brutalité, mélodies et vélocité dans une mixture totalement homogène et exécutée avec une maîtrise absolument remarquable. L'alternance de riffs purement brutal death, de plans saccadés plus modernes et de mélodies à base de tremoli et autres staccati permet aux guitares de couvrir une palette relativement large et aux couleurs variées. Le tout début de « In Honour Of Reason » ferait presque penser à une chanson de « Winds Of Plague », tandis que certaines mélodies ne feraient pas tâche sur un album de Vital Remains (à 38' sur « Post-enlightenment Executor » par exemple) quand d'autres sonneront presque suédoises (à 2'52 sur le refrain de « In Honour Of Reason », à 1'20 sur « Post-enlightenment Executor), la majorité de l'album restant tout de même dans les carcans d'un death bien brutal qui réveillera sans nul doute vos instincts les plus sauvages (le début effrayant de « Sophistic Demise » pour ne citer qu'un seul exemple). Le côté mélodique est renforcé par les quelques soli éparpillés tout au long de l'album et les six cordes se lançant parfois dans des duels riff/mélodie du plus bel effet (le superbe début de « Requiem In SI Minore »). Les plans de batterie sont de véritables coupe-gorges où les seuls moments de répit sont ces passages saccadés sur fond de double mitraillant ses munitions à tout va; tout le reste n'est qu'une avalanche de blasts millimétrés et de roulements furieux. Francesco Struglia (out depuis et remplacé par... Francesco Paoli, qui pourra toujours reprendre si besoin Fleshgod Apocalypse comme one-man band) réalise ici une prestation vraiment impressionnante.

Il est on ne peut plus difficile de sortir quelques titres du lot tant chacun est un vrai bijou d'intensité, de brutalité, de mélodie. Impossible de ressentir le moindre temps mort ou la moindre baisse de régime, nos ritals sous ritaline réussissent à captiver l'attention de l'auditeur de la première à la dernière seconde de ce « Oracles » qui tient définitivement toutes ses promesses. Les deux titres issus de la démo sont de plus intelligemment placés dans la deuxième moitié de l'opus et résonnent différemment aux oreilles averties, permettant une fin d'album au moins aussi captivante que le début (« Embodied Deception » et « Infection Of The White Throne » étant pour moi deux tueries absolues! Kiiiiiiiiiilled! Everybody killed, everybody kiiiiiilled!, énorme!).

Ce qui permet en outre à cet opus de se distinguer des autres sorties du genre ce sont bien sûr ces petits interludes/outro/intro classiques: que ce soit des voix féminines sur la fin de « In Honour Of Reason », de la musique classique sur la fin géniale de « As Tyrants Fall » qui vous restera en tête pendant des jours et des jours, du piano au début de « Embodied Deception » ou des chants grégoriens (?) à la fin de « Infection Of The White Throne » (le dernier et titre éponyme étant lui entièrement composé au piano), tout ceci contribue à instaurer une ambiance, oserais-je dire, presque classieuse sur ce « Oracles ». On pourrait penser de prime abord que ce mélange hors nature ne donne rien de bon, bien au contraire tous ces éléments sont parfaitement intégrés aux compos et forment d'élégantes transitions entre toutes ces avalanches de brutalité. Quelques grammes de finesse dans un monde de brutes en somme.

Bien peu de défauts donc à mettre au compte de ce premier album de Fleshgod Apocalypse qui réalise un sans faute. « Oracles » est un album qui plaira à bon nombre de métalleux car réellement brutal mais également mélodique (sans niaiseries), restant digérable sans un BAC+10 ès solfège et d'une qualité qui ne flanche pas en cours de route. Avec en plus une durée parfaite de 37'40, impossible de s'ennuyer à l'écoute de cette petite pépite musicale, on a plutôt au contraire envie de se la remettre une deuxième fois d' affilée. En espérant qu' « Oracles » ne soit pas qu'un rendez-vous sans lendemain et que le groupe ne souffrira pas trop d'un statut de side-project, vivement la suite!

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Fleshgod Apocalypse
Brutal Death Mélodique
2009 - Candlelight Records
notes
Chroniqueur : 9/10
Lecteurs : (28)  8.05/10
Webzines : (18)  7.37/10

plus d'infos sur
Fleshgod Apocalypse
Fleshgod Apocalypse
Symphonic/Technical Death Metal - 2007 - Italie
  

tracklist
01.   In Honour of Reason
02.   Post-Enlightenment Executor
03.   As Tyrants Fall
04.   Sophistic Demise
05.   Requiem in SI Minore
06.   At The Guillotine
07.   Embodied Deception
08.   Infection Of The White Throne
09.   Retrieving My Carcass
10.   Oracles

Durée : 37'40

line up
parution
30 Mars 2009

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