A Thrashocore on nous accuse régulièrement de ne pas soutenir les groupes français. Effectivement, et on assume, la plupart sont de sombres merdes. Alors c'est vrai, quand on nous envoie gentiment un promo avec toutes les attentes de soutien derrière, on adore démonter diaboliquement toutes ces misérables purges. On est comme ça à Thrashocore, on est des gros connards. Et pour couronner le tout, un webzine dont le patronyme se termine par « core » parle autant de hardcore que Paris Match de politique intérieure; c'est dire comme on se fout de la gueule du monde. Alors autant dire que lorsque j'ai reçu ce promo de D.C.A. je me suis frotté les mains devant la si belle opportunité qui m'était donnée de cracher mon acerbe fiel.
Sauf qu'à Thrasho, on a un autre gros défaut: on est très facilement corruptible. Ainsi lorsque j'ai ouvert l'enveloppe et découvert ce petit papier orné d'un magnifique coeur et frappé de ces quatre lettres «
love », j'ai su que j'allais allègrement sacrifier mon pseudo-professionnalisme sur l'autel d'une si belle marque d'affection, que dis-je d'amour, envers ce si beau webzine. Et je tiens à préciser que si l'expéditeur de ce colis n'avait pas été un fidèle randonneur du forum l'impact aurait certainement été tout autre (j'aime qu'on me caresse dans le sens du poil).
Maintenant que les choses sont claires, quelques présentations s'imposent. D.C.A. (pour Down Coming Antihero) est un jeune groupe formé en 2007 originaire de Metz, et qui a déjà eu l'oportunité de tourner avec des groupes assez renommés tels que xProvidencex ou Onesta. Cette première démo est donc l'occasion de découvrir leur hardcore new school influencé par les groupes pré-cités ou encore In Blood We Trust. On affronte donc sur ces quatre titres les riffs typiquement hardcore flirtant parfois avec le métal comme sur « When the bull kills », les down-tempi caractéristiques véritables publicité auditive pour l'inscription à la
FFK et quelques sing-alongs pour se rappeler des grands frères new-yorkais (« Still unbearable »). D.C.A. ne perd jamais de vue le qualificatif qui sied le mieux à ce genre de musique: l'efficacité. Ca cogne, on tape du pied. Les riffs saccadés (soit la partie bien souvent la plus convenue de tous les groupes de hardcore) arrivent même à être assez marquants de par leur construction habile. Au titre des points positifs pourra-t-on également noter la fin plus originale de « Losing grip » qui n'aurait pas fait tache sur le dernier Kickback. La voix du dénommé Lowkick s'inscrit dans la continuité de ce qui se fait habituellement, sans grande surprise donc, un chant éraillé, écorché, plutôt aigu. Rien d'extraordinaire mais on a vu bien pire.
Vu que je ne peux pas m'en empêcher je vais quand même faire un peu ma langue de pute (et par là éviter habilement les critiques de copinage clairement affiché plus haut); car même si le tout est plutôt bien ficelé et globalement très efficace, je trouve que ces quatre titres délaissent un peu trop les rythmiques rapides pour faire la part belle aux mid-down-tempi qui bien que – je me répète? - très efficaces en perdent un poil de leur impact. Rien de bien méchant il est vrai mais je pense que D.C.A. gagnerait encore en intensité à multiplier les passages rapides tel que celui de « We change ».
Les messins nous offre donc avec cette première démo une bien belle entée en matière, intéressante et prometteuse, qui je l'espère se concrétisera sans tarder par une galette un peu plus conséquente. En tout cas avec cette chronique quasi dithyrambique on ne pourra plus dire que Thrashocore ne soutient pas les groupes français et ne parle jamais de hardcore. Bon en même temps Metz c'est presque l'Allemagne...
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