Son Of Aurelius - The Farthest Reaches
Chronique
Son Of Aurelius The Farthest Reaches
Dans la pile de cartons de Thrashocore depuis avril 2010, voici enfin la chronique tant attendue (ou pas) des encourageants (ou « pas-bis ») Son Of Aurelius, abhorrés par certains, encensés par d'autres. Formé en 2009 à Santa Cruz (Californie), le jeune groupe enregistrera une démo qui alertera le guitariste virtuose Chase Fraser (ex-Animosity et musicien live pour Decrepit Birth), rejoignant rapidement la bande. Les Américains repartiront alors enregistrer leur premier album The Farthest Reaches chez Zack Ohren (Decrepit Birth, Suffocation) puis signeront sur le récent label Good Fight Music (créé par des ex-Ferret Music). Comme peut vous l'indiquer le nom du groupe (référence au fameux empereur et philosophe romain) ou l'artwork « flashy » (illustrant l'ouverture de la « boîte de Pandore ») du prometteur Joshua Belanger (faites donc un tour sur son site), la thématique de la galette repose sur la mythologie et l'histoire romaine. Un léger brin de fraîcheur dans l'univers de la « mort » et du « gore » sur lequel on ne crachera évidemment pas.
Des chiards de plus en plus jeunes aux influences death technique « standards » (il suffit de jeter un œil à leurs t-shirts et leur MySpace) et aux forts accents mélodiques (Death, Necrophagist, Anata, Decrepit Birth, Odious Mortem, Arsis, Gorod…), il y en a pour sûr des pléthores qui débarquent chaque mois sur MySpace. Sauf que dans le cas Son Of Aurelius, la musique dégagée tend à se rapprocher fortement de la qualité de ses maîtres. La richesse des compositions traduite par une multitude de riffs alambiqués et des structures méchamment complexes, sent bon le dur labeur et place indiscutablement le groupe au-dessus du tas « boutonneux ». Les aficionados de l'astiquage de manche joué à trois mains retrouveront rapidement leurs repères (*mettre ici une liste de termes techniques à la guitare*), la bande piochant allègrement dans les références du genre mais proposant aussi quelques passages rafraîchissants des plus savoureux. Je pense en particuliers à la « jazzy » (le bassiste et le batteur jouaient dans un groupe de jazz) et touchante « Facing The Gorgon » (façon Between The Buried And Me). Mais ce sera surtout la force mélodique de Son Of Aurelius qui tirera ce The Farthest Reaches vers le haut. Portez donc une écoute à « Let Them Hate And Fear », le titre éponyme, « A Good Death » ou encore l'entêtante « The First, The Serpent » (l'introduction épique aussi typée BTBAM). La bande arrive à générer de splendides mélodies ensoleillées sur quasiment chaque titre. Carry Geare et Chase Fraser, retenez bien leur nom !
Pour le reste, Son Of Aurelius propose un death technique plus direct et plus commun (« Olympus Is Forgotten », « Pandora's Burden » au guest de Matt Sotelo de Decrepit Birth, « Myocardial Infarction »). Ce sont ces titres qui créeront quelques baisses de régimes et souffriront de la comparaison avec le reste. Un death metal légèrement fadasse et convenu qui aurait pu gagner en éloges par quelques expérimentations progressives parsemées. Une musique mettant d'ailleurs en avant le jeu varié et bien véloce (le final crescendo démentiel de « The First, The Serpent ») du talentueux batteur. On notera d'ailleurs un son puissant sans trop d'artifices mais à la basse quelque peu masquée. Concernant le chant, c'est là que le bât blessera. Un pattern criard/guttural (ratio identique) typique de la nouvelle scène extrême mais composé d'hurlements encore plus caricaturaux et poussifs que dans The Black Dahlia Murder (un autre référence majeure) sur certains passages, c'est pour dire… Gros point noir qui revient souvent dans les critiques des détracteurs et je ne peux que leur donner raison… Malgré tout, au fil des écoutes, l'auditeur devrait s'y habituer et ira d'avantage se focaliser sur l'instrumentation.
Musique encore bien peu personnelle et aux quelques attributs « à la mode » à gommer (le chant criard en ligne de mire), il sera facile de taper sur ces mioches (à tête à claque il faut bien avouer). Mais pour un premier essai, la richesse des compositions et l'efficacité dégagée de The Farthest Reaches sauront toucher un bon nombre. Avec un peu plus de bouteilles et de prises de risque (et un nouveau chanteur), nul doute que Son Of Aurelius ravagera tout sur son passage pour la suite. Pour le moment Son Of Aurelius reste l'une de mes meilleures découvertes de cette année 2010 déprimante. A vous de vous forger un avis dessus.
| Mitch 24 Novembre 2010 - 2665 lectures |
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