Concluons en beauté la discographie des méconnus Satariel avec leur tout premier opus, « Lady Lust Lilith ». Sorti en 1998 avec une pochette que mon petit frère n'aurait jamais osé présenté en cours d'arts plastiques, l'album fut réédité en 2003 par Hammerhearts Records avec une pochette plus « adulte » diront nous. Dans un souci d'authenticité, et parce qu'un membre de notre team est encore mineur, nous garderons l'original afin d'éviter les complications.
En substance, « Lady Lust Lilith » est peut être ce que Satariel aura fait de mieux. Le premier album est souvent soit un brouillon de ce qui sera, soit un classique en devenir ; quelque part cette Lady là tient un peu des deux, même si le terme de classique reste un brin présomptueux. Disons que par rapport à
« Phobos and Deimos », plus moderne mais pas toujours bien inspiré, et
« Hydra » qui est beaucoup plus réussi mais aussi bien plus aseptisé, « Lady Lust Lilith » a le mérite d'être plus proche des fondamentaux du death mélodique, avec une bonne dose d'agressivité, un soliste de qualité et une approche du genre qui étonnamment démarque bien cet album de la masse.
Démarrant sur les chapeaux de roues avec « Devil's Dozen (XIII) », blast attitude et tremolo picking dans ses bagages, Satariel joue vite et bien et s'impose d'office comme maîtrisant techniquement et mélodiquement son sujet. On retrouve ce qui deviendra l'habitude du groupe, à savoir des refrains partiellement chantés en clair, souvent secondés par une seconde ligne vocale plus éraillée (« They are Sheep to be Slain ») ; et une sainte et franche envie d'en découdre, donnant à cet album l'approche la plus agressive de la courte discographie du groupe.
Que ce soit la parfaitement réussie « A Vision of an Ending », aux faux airs de Dimmu Borgir (avec cependant beaucoup moins de poudre aux yeux et de vrais riffs !!), la survitaminée « The Well of the Artist » ou la référentielle « Four Moons till Rising » (ce riff à 0 :34, n'est-ce pas de la crème de black mélodique ?), Satariel aligne 9 titres réellement bons et de bon aloi pour ce qui suivrait. Bon choix que de n'avoir sélectionné que 9 titres, aux lieux des 12 de son successeur à venir, privilégiant ainsi une attention de tous les instants de son auditeur, malgré des titres bien longs (5 mn en moyenne). Et quoi de mieux pour s'acclimater avec cet album, bien que ce ne soit pas le meilleur titre, que de s'enfiler le morceau éponyme, aux consonances heavy, véritable tube quand il aborde le cap du refrain ?
La Suède aura produit tout un tas d'albums plus ou moins intéressants. A mon sens, « Lady Lust Lilith », sans prétendre au chef d'œuvre, fait pourtant partie de ces opus qui auraient pu devenir référentiels avec un peu plus de promotion et de chance bien sur. Tout en me permettant de clore la discographie de Satariel à ce jour, et avec l'inquiétude manifeste que le groupe ne produise plus rien d'autre, vu l'implication de ses membres dans divers autres projets, cette chronique m'aura au moins permis de coucher quelques lignes sur un groupe qui mérite quelques dizaines de centimètres de réservés dans vos discothèques, lecteurs de bon goût…
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