Cannabis Corpse - Beneath Grow Lights Thou Shalt Rise
Chronique
Cannabis Corpse Beneath Grow Lights Thou Shalt Rise
Après un
« The Weeding » coupé aux chiendent qui faisait carrément moins d'effet que la bonne petite claque
« Tube Of The Resinated », les dealers de death old school à la petite semaine sont de retour pour enfumer tout le monde avec leur relecture rigolarde du CANNIBAL CORPSE de la première heure. Contrairement à ce qu'on pourrait croire à la lecture de l'intitulé des nouveaux titres, les frères Hall (dont Landphil de MUNICIPAL WASTE au binôme basse/guitare) n'ont pas changé leurs plants et touchent toujours autant « The Bleeding » dès que l'occasion se présente, malgré d'évidentes références à DEICIDE (« Lunatic's Pot Creation ») et surtout MORBID ANGEL (mention très bien pour « Gateways To Inhalation » !).
Les mauvaises graines de Richmond/Virginia font donc de nouveau chauffer l'usine à tubes avec 11 lattes de death thrashy à l'ancienne, l'opening track « Visions From The Dankside » sonnant comme un clin d'œil à IMPALED et ses intro horrifiques de série Z. Pour le reste, aucune surprise, sinon l'application quasi maniaque des Américains à reproduire une recette qui a fait ses preuves par le (lointain) passé, en des temps brumeux où death metal rimait avec mélodies maladives et accélérations thrash bien inoffensives pour qui brutal rime désormais avec gravity blasts. La bonne nouvelle, c'est qu'au-delà de l'aspect parodique désormais convenu de ce qui sentait fort la blague de potache du temps de « Blunted At Birth » (l'effet de surprise ne joue plus), CANNABIS CORPSE a retrouvé la niaque et que chaque nouvel extrait de « Beneath Grow Lights » vaut son pesant de Michael Sylvestre (l'homme à la tête d'arachide) : de la bovine et basiquement jouissive « Dead By Bongs » aux tranchantes « Immortal Pipes » et « Blame It On Bud », il y a à boire et à manger pour l'amateur de death momifié suivant la tradition, Andy Horn se chargeant d'imiter Chris Barnes avec tout le savoir faire qu'on lui connait. Ça joue donc, et plutôt très bien avec un catalogue de riffs addictifs au possible, la paire Landphil/Nikropolis faisant preuve d'une sacré complémentarité/ingéniosité pour éviter que l'affaire vire à la purge auditive. Produit de main d'artisan par Landphil himself (mix et mastering signés Erik Rutan et Alan Douches tout de même), ce troisième full length a donc tout pour plaire mais s'avère, au final, moins savoureux que son devancier
« Tube Of The Resinated ». La faute, sans doute, à une formule qui trouve tout de même ses limites, à une production moins puissante que celle de « Tube » et aux perspectives d'évolution quasi nulles d'un CANNABIS CORPSE dont la seule perspective de développement durable réside dans la parodie, musicale celle là, d'autres grands noms du death metal. Car à l'heure où l'on doit se cogner des « Radikult » et autres « I Am Morbid », CANNABIS CORPSE aurait eu du mal à faire pire que la bande à Azagtoth ! Reste, en attendant les futurs « Mushroom For One More » (ANTHRAX) ou « Spores Of The Crucifix », un produit de saison on ne peut plus convenable qui satisfera sans problème les fans des livraisons précédentes, en attendant de goûter aux plaisirs du CANNABIS CORPSE live au Motocultor Festival, le 19 août prochain en Bretagne.
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