Natassievila - Impermanence
Chronique
Natassievila Impermanence
Si 2012 n’a pas été l’année des chefs-d'œuvre, il faut tout de même reconnaître que de bonnes choses sont sorties et ont pu satisfaire les aficionados de black en tous genres. On a eu de bonnes choses en sympho (CARACH ANGREN), trve (MGLA), pagan (BLACK MESSIAH) ou satanic pop metal (SEMARGL), et rien que le retour de LUNAR AURORA et MYSTIC FOREST assuraient une année satisfaisante. Il manquait toutefois un album dans la veine de NATASSIEVILA proposant un black sans chichi mais qui s’écoute facilement, à la fois agressif et agréable, idéal pour passer un bon moment sans se prendre la tête.
Il faut avant tout préciser que ce groupe ne vient pas d’un pays de l’est comme son non pourrait le faire imaginer mais d’Italie, et qu’il faut remettre les lettres dans le bon ordre pour lire « Satan Is Alive ». Et oui, petite astuce qui peut porter préjudice au groupe car en plus d’être imprononçable, ce patronyme est difficilement mémorisable. Et derrière lui, on retrouve un trio pas totalement inconnu ! Le guitariste et le batteur ont déjà joué ensemble au sein d’ADVERSAM, mais aussi de DAEMUSINEM, un groupe qui m’aura marqué pour son pâteux Daemusinem Domine Empire, mélange sympatoche (oui, sans plus) de black /death sorti en 2002. Et quant au dernier membre de NATASSIEVILA, vocaliste et bassiste, il a lui aussi un bon bagage et certains l’auront peut-être découvert chez NEFARIUM ou les Japonais de JUNO BLOODLUST. Les trois gaillards viennent de se retrouver pour sortir une suite à leur premier essai datant de 2007 et dès la première écoute, on se rend compte qu’ils ont su jouer de leur expérience pour répandre un venin terrifiant.
Par « expérience » il ne faut pas s’attendre à de la complexité technique mais à des choix judicieux dans la composition. C’est du black, et cette fois-ci le death est resté dans sa boite. Alors avant tout c’est le batteur qui s’amuse à maltraiter son instrument afin de rendre la musique bien speed. Il y a très peu de répit durant les 40mn d’Impermanence et le bourrinage en bonne et due forme renvoie aux autres excités de CIRITH GORGOR ou ZWARTPLAAG. Mais le groupe sait calmer le jeu pour éviter d’être redondant et a trouvé un équilibre plaisant avec des riffs mélodiques, énergiques et accrocheurs. Ils viennent illuminer les titres et deviennent vite familiers, à un point tel qu’on se demande si ce n’est pas parce qu’on les a déjà entendus ailleurs. C’est bien possible et je laisse le soin à tous de retrouver des références... Mais ce n’est pas trop grave vue la jouissance que procurent les riffs de « Semper Adamas » (2.51), « Flames of Creation » (0.34) ou « Imperial Rising Sun » (3.50). Ce sont les titres les plus efficaces parmi les 9 présents car ils tabassent bien secs et retournent la tête sans tomber dans le Evil tout méchant. D’ailleurs « Daimon Lurks Beyond the Diamond » joue plus sur les nuances et il contient un break miam-miam à 2.13. Sur le reste, les idées sont là mais la tension est un peu en dessous. On a à nouveau les oreilles qui rebattent la chamade lors d’« Obedience », le seul titre sur lequel le chanteur change de timbre quelques secondes. Il s’y écarte de son chant caverneux / haineux / ténébreux pour incorporer des vocaux clairs bien tentés, qui s’imbriquent sans souci au reste.
C’est au final la qualité principale de cet album que d’être carré ! Tout est à sa place et il n’y a pas grand chose à reprocher. On passe un très bon moment et on applaudit le sérieux et l’honnêteté avec laquelle c’est fait. On regrette juste qu’il n’y ait pas un peu plus de personnalité, comme chez beaucoup de groupes, mais c’est indéniablement une formation à recommander !
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