La Division Mentale - Totem Simius LP

Ça y est ! Après moult tumultes, après cette déferlante très « Sturm & Drang » qui avait poussé nos frenchies de La Division Mentale a repousser sans cesse leur dernier opus (faute de labels), « Totem Simius LP » vient de débarquer en Septembre 2012. Finalement, moi qui m'attendait à patienter au moins un an, j'ai été surpris de voir que l'album sortait, tout simplement sur la structure de Mriik : Foedus Aeternus. Comme dit l'autre, on est jamais mieux servis que par soi-même... Rappelons aux novices que Cypher et Mriik nous avaient déjà offerts un EP au début de l'année baptisé « Totem Simius EP » et qui finalement nous introduisait plus ou moins à l'écoute de la version complète.

Comme certains le savent ici, je suis un gros fan du groupe et vous le savez tout aussi bien que moi quand on est fan d'un groupe, on attend toujours leur dernier travail avec une immense appréhension, peu importe si le groupe s'appelle Marduk, Spektr ou Proclamation (encore que je me demande bien comment on peut être fan de Proclamation , mais bon c'est une autre histoire...). C'est donc avec un petit pincement au cœur que je lançais l'offrande. Sachez que l'opus se vend dans une édition très spéciale qui contient un patch, un badge et une DropCard. Je te vois venir, ami lecteur qui est aussi nul que moi en informatique, accroches-toi à ton exemplaire de l'Apocalypse selon Saint-Jean car aujourd'hui je vais t'apprendre un truc en nouvelles technologies informatiques (ce qui n'arrivera probablement qu'une fois, tellement ma connaissance de cette science est limitée...) : Une Dropcard, c'est une carte qui te permet -une fois que tu t'es rendu sur le site internet indiqué- de rentrer un code pour que tu puisses télécharger le disque sur ton ordinateur de manière rapide et avec une qualité décente ! Alors, ça sert à plusieurs choses, comme par exemple éviter de rentrer à la main les titres de l'album sur i Tunes suite à l'ignorance chronique de ce logiciel en matière de Black Metal Industriel. Steve Jobs ne prie donc pas Lucifer, en voilà une sacré nouvelle pour les théoriciens du complot illuminati-internet. Par ailleurs, télécharger le disque te permet aussi d'écouter La Division Mentale chez tes amis, idéal pour combler le vide occasionnel qui peut se pointer subitement au cours d'une soirée. En plus contrairement aux flash-codes de Blacklodge, j'ai réussi du premier coup ce qui prouve que c'est accessible à tous...

La pochette de ce nouveau La Division Mentale était bien connue de ceux qui suivaient un peu le groupe puisque ça fait bientôt deux ans qu'elle squatte le net... Ceci dit, je me demandais si le groupe allait la changer ou non. Le fait est que non, ce qui prouve que « Totem Simius » n'a pas subi de modification(s) conceptuelle(s) depuis sa création. En toute logique, on pouvait donc s'attendre a un disque dans l'esprit de l'EP qui le précédait. Le constat le plus évident serait bien sûr de se dire que nous avons un morceau commun aux deux œuvres qui est lui aussi nommé « Totem Simius ». Mais, mis à part ce petit détail, le nouveau LDM est plutôt bluffant... Déjà, il y a eu un immense boulot sur la production. Rien à redire, entre le glockenspiel, les basses électroniques, la boite à rythmes plus organique, les guitares, les claviers, les voix, la basse et le sampling, on aurait pu s'attendre à un rendu compliqué à mixer et fatalement un peu brouillon. Mais non, tout est au poil et l'introduction tout en crescendo de « HALCYON Days » -le premier titre du disque- nous en mets plein la vue. Les couches musicales et les pistes se rajoutent, sublimées par la production qui ne faiblit pas. Forcément, l'auditeur est assez impressionné et surpris par tant de puissance. Une entrée en matière parfaite, qui n'hésite pas à nous coller au siège.

Bien évidemment si vous avez déjà écouté le groupe, vous vous doutez bien que ce dernier va continuer sur la lancer en vous proposant des phases musicales et des instants que vous n'auriez jamais imaginés. C'est justement pour ça qu'on aime La Division Mentale pas vrai ? Par ailleurs, le groupe conserve son excellent sens mélodique, ce qui rend le tout incroyablement prenant comme sur « Throbbing Gristle » ou « Rebirth of the FLESH ». En plus de ça, on notera un aspect qui m'a un peu surpris, c'est un côté presque « dansant » par moment, ce qui est sûrement du à l’utilisation de basses un tantinet plus fortes. Alors bon je m'entends quand je dis « dansant » : n'imaginez pas que tout le monde va se lever, vider son verre, enfiler du fluo et que les filles vont se mettre toutes nues dans une piscine remplie de mousse blanche (ceci dit, je prêterais immédiatement allégeance au premier groupe de Black Indus qui déclenchera cet effet populaire...). C'est du Black Industriel, pas du Nicki Minaj... Mais on ne m'ôtera pas de l'idée qu'il y a petit feeling très « remue ton corps » dans ce nouveau disque, comme peut en témoigner le passage central du titre « The EYE ». C'est un choix que je trouve très judicieux car il apporte un regain d’énergie très agréable quand on écoute la pièce.

Que dire de plus ? Entraînant tout en étant parfois beau, parfois tristounet, parfois fou (cet excellent sampling sur le morceau éponyme!), il semblerait que La Division Mentale remplisse une fois de plus le contrat avec brio. Certains regretterons peut-être le fait que l'effet de surprise soit forcément moins fort que sur le premier disque du groupe, mais soyez tranquille : si vous avez apprécié « L'eXtase des fous » vous aller aimer « Totem Simius », cela ne fait aucun doute. Un disque de plus a surveiller dans son escarcelle des « sorties de l'année ».

Bien joué, La Division Mentale !

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