Yvonxhe - De Praestigiis Daemonum
Chronique
Yvonxhe De Praestigiis Daemonum
Remontons le temps pour nous souvenir de l’une de mes sages paroles :
« YVONXHE, c'est ainsi un potentiel énorme qui ne demande qu'à exploser sur un premier album qui ne devrait pas trop tarder puisque le label incontournable de la scène japonaise, Zero Dimensional Records, a pris le duo sous son aile depuis peu. Tant mieux, on n'aura pas à attendre aussi longtemps que pour JUNO BLOODLUST ou TYRANT » (Juillet 2012)
Eh bien il n’aura pas fallu beaucoup d’attente effectivement puisque deux mois après la chro de leur EP de 6mn, ledit label a mis les bouchées doubles pour nous sortir non seulement le premier album de JUNO BLOODLUST, mais aussi celui d’ YVONXHE, qui nous intéresse aujourd’hui.
Peu de changement à signaler en si peu de temps bien entendu, alors rappelons pour les retardataires que le groupe officie dans un black underground au son bien raw qui rend hommage au glorieux passé de nos Légions Noires. Formé uniquement de deux malades tokyoïtes - un vocaliste et un guitariste épaulés cette fois-ci par un mystérieux batteur nommé Jirolian - il confirme tout le bien qu’on pensait de son premier 4 titres en reprenant non seulement un visuel similaire, des estampes et dessins nippons traditionnels représentant les enfers du bouddhisme, mais aussi la formule basée sur des titres très courts, occilant entre 52 secondes et 2.40 minutes. Alors si les morceaux sont au nombre de 13, il n’y a cependant pas plus de 23 minutes sur cet opus ! Précisons que parmi ceux-ci les 4 titres présents sur l’EP De Laamis Et Phitonicis Mulieribus sont de retour, mais avec une production un poil améliorée. Bon, rassurez-vous, l’impression que ces nostalgiques jouent dans une cave est encore forte, et c’est juste comme s’ils avaient ouvert la porte jusqu’alors fermée qui mène à l’escalier d’où nous les écoutons.
YVONXHE est donc bien ancré et accroché aux années 90 comme si les fantômes de VLAD TEPES et KRISTALLNACHT avaient pénétré leur corps pour répandre la terreur au pays du Soleil Levant. Du coup, le côté japanisant ne dépasse pas le cadre du support physique et la musique ne laisse pas du tout transparaître leur nationalité : c’est du black crade aux mélodies tranchantes. Oui, la mélodie est bien là ! Ce ne sont pas de méchantes brutes sans âme et à chaque morceau ils balancent fort à la gueule des mélodies mal lavées. Capables de trouver le passage maléfique qui accroche l’oreille, ils nous font comprendre pourquoi le Trve Black ne peut pas mourir. La flamme doit continuer à crâmer les postérieurs ! Peu importe la méthode d’allumage tant que l’incendie est un bracier !
Par contre il va vraiment falloir penser à faire des titres un peu plus longs qui permettraient de nous assommer définitivement, parce que là, on reste sur notre faim. Sans rendre le tout gentillet, quelques intros, breaks, répétitions de riffs mortels ne feraient pas de mal. Ici on entre direct dans le vif du sujet et on en repart encore plus précipitamment ! Pour ceux qui ont besoin d’une image vulgaire pour mieux saisir mon propos, faisons une comparaison avec un bon vieux porno vintage. YVONXHE, c’est une fausse blonde trentenaire portant du cuir rouge, rencontrée dans une boîte de nuit et qui au bout de 5 minutes de conversation dit en se mettant à sucer un doigt qu’elle a introduit dans sa bouche aux lèvres surmaquillées : « Mets-la moi bien profond dans le minou, mon bandit ! ». S’en suit une scène de 2mn dans des chiottes à la turque avec enchainement de gros plans de poils pubiens frisés et de lolos rebondissant sur un mur couvert de tags grossiers. Ce n’est pas très propre, mais c’est bien ce que ces Japonais inspirent à cause de leur précipitation. J’espère que la prochaine fois nous aurons un peu plus de préliminaires et un minimum de poses plus sexy...
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