Les Japonais de
YVONXHE reviennent ! Super, on va s’en reprendre un coup dans le popotin ! Oui, un coup, mais un seul car cet EP est encore une fois d’une durée douteuse et bien agaçante pour le petit gars comme moi qui a déboursé plus de 10 euros auprès du label pour découvrir seulement sept minutes quinze de musique. SEPT MINUTES QUINZE !!! Oui, j’avais déjà poussé la même gueulante sur ma chro de
De lamiis et phitonicis mulieribus, leur premier EP qui contenait 4 titres dont un seul dépassant les 2 minutes. Eh bien ce coup-ci, le record est battu car rien ne dépasse la minute 45. Non mais mince quand même ! Pour le premier EP, je comprends, il avait été sorti comme ça, pour faire les présentations, comme une petite démo qui prend la température. Mais depuis, un album était sorti :
De Praestigiis Daemonum avec ses 13 titres et 23 minutes (youpi !), et l’on pouvait se dire que le groupe était lancé et qu’il allait préparer ses nouveaux titres tranquillement pour un deuxième album. Mais non, il était impatient apparemment et a jugé nécessaire de sortir un EP alors qu’il avait 5 nouveautés dans la poche. Pourquoi ne pas attendre ? Si cela avait fait des années qu’ils n’avaient rien sorti comme
ARKHA SVA, j’aurais compris leur envie de satisfaire les fans aux aguets, mais là, un an et demi sans eux, c’était encore vivable...
Bon j’arrête de ruminer pour des raisons extra-musicales et me penche sur le contenu. Eh bien
YVONXHE est toujours le même groupe de trve violent mais avec de micro-changements. On remarquera d’abord que le batteur de session est devenu un membre régulier sur ces 5 malheureux morceaux. Jirolian figure ainsi au générique et cela traduit en fait sa plus forte implication. Il ne se contente plus de taper comme un demeuré, il met les mains dans le cambouis bien gras et compose ! « Necrotomy » est son œuvre. Il fait la part belle à la défonce et se retrouve donc forcément encore plus cru qu’à l’accoutumée, encore plus evil bas du front. Pour avouer la vérité, il ne m’ pas vraiment convaincu et c’est même le titre le plus faible de l’EP. Il ferait mieux de laisser faire le compositeur habituel, Shit-Cho, qui sait allier la haine du black traditionnel aux riffs mélodiques qui tuent. Ses deux compositions, « S21 » et « Multicolored Libricide », confirment son talent en nous tabassant tout en incluant un feeling qui nous oblige à remuer de la tête comme un autiste déglingué. Les deux titres restants sont à mettre au crédit de l’habituel parolier vocaliste. « Late Radiation Injury » et « Judgescab » restent dans le ton de son partenaire. Aucun doute possible, il a lui aussi été bercé par les Légions Noires. Vous voulez du black qui ne se pose pas de question et qui en met plein la gueule ?
YVONXHE !
On rêve donc de titres plus longs qui feraient durer le plaisir. Car à part le côté pécunier, il y a un autre désavantage à la courte durée des morceaux. C’est l’impression d’écouter un teaser, de ceux que certains groupes balancent sur Youtube pour nous allécher en attendant la sorte de leur album. Ils ne se rendent pas compte de la frustration de n’avoir que des bouts... Et l’impression devient la même ici. On se dit qu’il manque des bouts... Et ne me dites pas qu’ils ont le mérite d’aller tout de suite au cœur des choses et qu’il vaut mieux faire trop court que trop long ! Ce serait comme si je disais qu’il vaut mieux être éjaculateur précoce que de ne pas éjaculer du tout...
Et comme d'habitude, bravo à la pochette, toujours l'unique "détail" qui dévoile l'origine du groupe puisque ni sa musique ni son nom n'ont de rapport avec le Japon.
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