Pathology - Surgically Hacked
Chronique
Pathology Surgically Hacked
Au risque de passer pour un rigolo, ou même de perdre toute crédibilité aux yeux de certains lecteurs de Thrasho, je tiens aujourd'hui à vous avouer mon affection particulière et autrefois secrète pour Pathology. En effet apprécier la musique du combo américain est plutôt mal vu dans le cercle fermé des amateurs de Brutal Death. Générique, banal, sans intérêt ou même plagiat sont autant de termes servant régulièrement à caractériser la musique de Pathology sur les forums spécialisés, qui plus est de ce côté de l'Atlantique. Alors aujourd'hui et devant vos yeux je vais donc briser les tabous et tacher de vous expliquer pourquoi et comment certains d'entre nous (levez vous n'ayez pas peur!) apprécient la musique du groupe. Et, pourquoi pas, réussirais-je peut être à convaincre les plus réticents à tenter ou re-tenter l'écoute !
L'histoire de ce groupe controversé commença il y a 7 ans de cela, en 2006, lorsque que le trio alors composé de Dave Astor (Batterie et chant), Tim Tiszczento (me demandez pas comment ça se prononce) (Basse et chant) et Nick Gervais (guitare) sortit sa première production Surgically Hacked. Comme le suggère explicitement le nom et l'artwork de l'album, Pathology officiait déjà à l'époque dans la forme la plus Brutal du Death Metal, flirtant alors même avec les frontières du Grindcore. Les morceaux sont donc très courts (d'une durée moyenne inférieure à 2 minutes), n'atteignant qu'avec peine les 20 minutes de durée totale et possèdent tous un tempo extrêmement élevé. Cependant cette faible durée de vie n'est pas réellement un défaut en soi (bon d'accord ils auraient quand même pu pousser jusqu'à la demi heure) au vu de la densité et de la brutalité des chansons qui auraient probablement rendu une durée supérieure assez indigeste . Car ici en effet, seuls les temps morts entre les pistes permettent de se ressourcer les tympans. A part ça le groupe n'a aucune pitié pour nos pauvres petites oreilles, et nous inflige de véritables sévices auditifs grâce à leurs riffs dantesques et très féroces. Ça tape vite, ça gratte vite, ça growl bas, ça change de rythme continuellement, Pathology porte plutôt bien son nom puisque le groupe risque de vous coller des sacrés rhumes de cerveau. Cependant le groupe ne cède pas à la facilité et un réel travail de composition se cache derrière ce mur de brutalité (oui oui, c'est fou hein !). Pour s'en convaincre il suffit d'écouter les riffs accrocheurs et réellement bien trouvés de "As The Globe Begins To Burn" ou de "Surgecally Dismembered". Ces deux chansons se trouvent être les plus abouties de l'opus, enchaînant des riffs plus démentiels les uns que les autres, soutenues par une batterie plus rapide que jamais. Un grand moment de brutalité contrôlée !
C'est donc pour ça, pour ce genre de passages et pour les autres qualités que possède Pathology, que je comprends difficilement l'aversion générale qui plane sur le groupe depuis ses débuts. Je suis d'accord pour dire qu'il ne s'agit pas d'un groupe original, ni même qu'il atteint le niveau des ténors du genre (Gorgasm, Disgorge ou Severe Torture en tête), mais les américains proposent des choses suffisamment intéressantes pour qu'on ne le catégorise pas systématiquement en tant que groupe de seconde zone. C'est intense, rythmé, efficace, plutôt technique (moins que leur récente production cependant) et c'est personnellement en grande partie ce que je demande à un groupe de Brutal Death. Cependant le groupe se montre dès ce premier album être capable du très bon comme du très très mauvais, comme l'atteste parfaitement l'inutile "Septic Shock" ou les passages pas vraiment inspirés de "Demental Betrayal" et de "Unsuspecting Poltergeist Possession". Cependant, et j'accorde que ça ne sera pas toujours le cas dans leur carrière, la balance sur ce Surgically Hacked penche plutôt en faveur des bons moments, qui sont en grande majorité sur cette galette.
Alors, est-ce seulement moi qui ne suis pas assez exigeant ? Ai-je contracté une pathologie qui me force à apprécier la musique du groupe ? Ou est-ce simplement dû à un feeling inexplicable ? Je ne saurais vous dire mais toujours est-il que ce premier opus de Pathology est largement parvenu à me convaincre. Moins attiré par la technique, et par les expérimentations étranges que l'on peut trouver sur Awaken the Suffering par exemple, cette première production se veut être un album de Brutal Death certes fort classique et sans une once d'originalité mais qui n'en reste pas moins un bon album, efficace comme il se doit. N'en déplaise aux plus aigris et aux intégristes, Pahtology possède de très grosses qualités et sait aussi foutre des grosses pâtées !
| Høsty 7 Novembre 2013 - 1368 lectures |
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