Endstille - Kapitulation 2013
Chronique
Endstille Kapitulation 2013
Sans être un groupe culte, ni même un groupe phare, ENDSTILLE est un groupe incontournable lorsqu’on aime le black qui tâche. Depuis 2002, il revient fréquemment nous perforer les oreilles avec sa déferlante d’agressivité. C’est ainsi que son huitième album sort encore une fois deux ans après son prédécesseur, en l’occurence un Infektion 1813 qui avait vu l’arrivée d’un nouveau chanteur au sein du groupe. Il s’agissait de Zingultus, également connu pour avoir posé son timbre maléfique sur les albums des excellents GRAUPEL et GRAVEN. En ce qui concerne le reste des membres, on retrouve encore trois fondateurs, mais un petit nouveau les a rejoint, un dénommé B. Killed, actif également chez les musiciens de death de KILT, qui devient donc le deuxième guitariste du groupe.
Depuis plus de 10 ans, ENDSTILLE nous viole donc les tympans sans vraiment s’éloigner de sa ligne de conduite d’origine. Les connaisseurs auront peut-être envie comme Von Yaourt dans ses anciennes chros du groupe de le rapprocher de CIRITH GORGOR, je serai aussi tenté de parler de 1349 ou de DARK FUNERAL pour le côté bourrin intégrant tout de même un zeste de mélodies. Et cette caractéristique se confirme encore une fois sur ce nouvel album. Kapitulation 2013 est dans la même veine et les Allemands aiment toujours quand ça va vite. On s’en prend du coup plein la gueule dès la première seconde vu qu’« Aborted » commence sur les chapeaux de roue sans aucune introduction et avec un cri haineux qui met de suite dans l’ambiance ! Vous avez intérêt à avoir pris votre souffle parce que cet aspect agressif ne s’atténuera pas avant la fin du 5ème morceau, une reprise honorable de SODOM (« Blasphemer », à l’origine sur l’EP In the Sign of Evil de 1984). Ces cinq premières pistes ne font pas dans la dentelle, et il est à parier qu’en live nombreux sont ceux qui vont se fracturer les cervicales dessus ! Il y a bien quelques ralentissements, comme à mi-parcours de « The Refined Nation », mais le reste va droit au but. Du coup il y a même un titre qui ne dépasse pas les deux minutes tellement il est direct, un « Sick Heil » dévastateur. L’efficacité est au rendez-vous parce que les Allemands connaissent bien leur formule, mais aussi parce qu’ils ont intégrés quelques samples de discours militaires. Avec en plus une batterie qui prend des accents martiaux on pense plus que jamais à AD HOMINEM ou MARDUK !
Si la première moitié de l’album défonce tout, le visage d’ENDSTILLE change légèrement à partir du 6ème titre. Bien entendu, la base est la même et l’on a encore droit à de la destruction en règle, mais il y a diverses subtilités qui font leur apparition. Parfois ce sont des riffs plus mélodieux comme sur le refrain de « Monotonus 2013 » qui fait carrément penser à HYPOCRISY. Ailleurs ce sont des chœurs qui font leur apparition et ajoutent un petit goût épique. C’est le cas sur « Stalin Note » mais surtout « Nostalgia » qui se termine même en eau de BELENOS. ENDSTILLE s’essaie vraiment à diverses nouveautés tout en gardant son rythme effréné. Celui-ci ne se fait timide que sur « KDF 511 », morceau calme qui ne convainc pas du tout. ENDSTILLE n’est pas fait pour la tranquillité, c’est une évidence...
Finalement cet album d’ENDSTILLE est satisfaisant. On ne peut pas dire que ce soit son meilleur vu qu’il recycle sa formule depuis 8 albums, mais il a fait l’effort nécessaire pour légitimer une nouvelle sortie. Les petits ajouts donnent une saveur particulière à quelques morceaux, et c’est suffisant pour avoir envie de se les remettre de temps à autres.
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