Découverte marquante de l’été 2010, King Of Asgard, groupe suédois aux musiciens « de luxe » (ex-Dawn, ex-Thy Primordial et ex-Mithotyn) revient deux ans (quasiment jour pour jour) après son deuxième opus ravageur
…To North. Le line-up de ce dernier ne bouge pas d’un iota, toujours accompagné du célèbre Andy LaRocque (Sonic Train Studios) pour la puissante production.
…To North reprenait les bases (
Fi'mbulvintr) de leur viking (culte à Bathory) transpirant le black/death suédois, comprendre un metal extrême accrocheur 90’s sur une thématique guerrière et mythologique scandinave. Un socle finalement marié à une musique d’avantage ambiancée et touchante… Pour un résultat des plus probants. Un
Karg du même acabit ? Loin de là.
A l’instar de son aîné, nous aurons droit à une entrée en matière très « directe ». L’ouverture « The Runes Of Hel » (premier extrait diffusé avant la sortie) aux faux airs d’un ersatz de Necrophobic… Sorte de chute de studio encore inachevée. Plutôt inquiétant pour la suite. Un leurre car
Karg use d’une dominante mid-tempo afin de créer une atmosphère pesante voire mystique mais dans un cadre accessible. Le penchant mélodique des Suédois prend une part encore plus importante, des mélodies titilleuses étalées aux gammes souvent typées folk disséminées pour danser hydromel à la main (« The Heritage Throne ») ou simplement scruter l’horizon sur son drakkar. Alléchant sur le papier, sauf que l’enchaînement « The Trickster » (trémolo pétard mouillé) - « Highland Rebellion » (malgré un final doomy relativement correct) - « Remnant Of The Past » plongera l’auditeur dans une torpeur point de non retour.
Il faudra attendre « Omma » (le meilleur morceau selon moi) pour retrouver une esquisse de sourire. Un titre usant de variations dans les structures et arrangements (les chœurs rappelant le dernier Cult Of Fire) qui arrivera même à nous procurer quelques timides frissons. Le brutal « Huldran » (comme une suite à « Plague-Ridden Rebirth ») n’est pas non plus à omettre. Trop maigre pour nous combler. Quel plaisir à tenter de capter le moindre détail dépassant la moyenne ? Comment éviter la comparaison avec les précédents brûlots ? L’atmosphère sombre et l’émotion antérieures semblent avoir totalement disparues, que ce soit à travers le chant de Karl ou les compositions… Et que dire de l’impact passé.
Karg ne pouvait pas mieux porter son nom (« stérile » en suédois) et il n’y a malheureusement pas grand-chose à broder autour…
Trop long et manquant de saveur,
Karg aura beaucoup de mal à retenir notre attention et sera rapidement mis au placard… L’efficacité et les émotions de
…To North sont introuvables ici. Les expérimentations illuminées étaient les bienvenues mais le manque flagrant d’inspiration de King Of Asgard et l’écart avec ses deux précédents albums effrayent. Certainement l’une des plus grosses déceptions de cette année pour ma part. Légère faute de parcours ? Je l’espère.
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