King Of Asgard a fait partie de ces rares découvertes de qualité de 2010, autant vous dire que l’annonce d’un nouvel effort des Suédois a de suite intégré mon bel agenda Google (pour la date du 30 juillet 2012). Un premier album
Fi'mbulvintr (à vos souhaits) léché à la base (musicale et thématique) viking mais surtout aux fortes teintes black/death suédois 90’s (imparables) qui auront forcément titillées mes tympans en fin de vie. Peu de temps après la sortie de ce dernier, les Scandinaves iront recruter un deuxième guitariste et pas n’importe quel musicien… Il s’agit de Lars Tängmark, ex-bassiste de Dawn (de 1992 à 1998, présent sur toutes les œuvres du groupe à ce jour) qui rejoindra ainsi son compatriote Karsten Larsson (batteur fondateur de Dawn). Deux anciens de Dawn, un ex-Thy Primordial, oui les adeptes (moi compris) de black metal suédois « nineties » mouilleront pour sûr leur culotte en cuir clouté en regardant le line-up actuel de King Of Asgard. Toujours sous l’étendard imposant de Metal Blade et la production du Sonic Train Studios du grand Andy LaRocque, place à leur deuxième offrande,
…to North.
…to North pourrait grossièrement se décomposer en deux parties. Une première, sorte de trait d’union au précédent opus. Ainsi, place à de forts accents vikings (Bathory comme principale influence) encore plus ancrés dans leur thématique mythologique et guerrière (le refrain de « Gap of Ginnungs » à chanter à bord de son drakkar) mais toujours avec une certaine retenue, sans les aspects folk poussés d’un Moonsorrow, Månegarm ou d’un Thyrfing (en restant dans le viking suédois). Le titre d’ouverture « The Nine Worlds Burn » est d’ailleurs assez trompeur sur la suite. Un morceau très « catchy » et « rentre dedans » (seul titre avec des chœurs féminins de plus) qui aurait indéniablement pu être présent sur
Fi'mbulvintr. Bien que « bons », les deux titres suivant « The Dispossessed » et « Gap of Ginnungs » (aux soli dantesques) ne chambouleront pas non plus la recette de King Of Asgard (sentant légèrement les chutes de studio). Il manque quelque chose… La moue commence à faire son apparition sur mon visage… Sauf que le reste, lui, est d’un tout autre calibre.
Après l’hiver de trois ans de Fi'mbulvintr, King Of Asgard confirme son attachement au grand froid. Une deuxième partie d’album qui cette fois, apporte une atmosphère plus sombre et touchante, chose qui manquait cruellement à
Fi'mbulvintr et qui aurait pu inéluctablement hisser l’album très haut. Un parallèle que l’on pourrait faire avec l’évolution des guerriers vétérans d’Unleashed (tout particulièrement sur le récent
Odalheim). Les origines black metal des membres semblent refaire surface. Le glacial et dense « Plague-Ridden Rebirth » (assurément l’une des meilleures compositions du groupe) démontrant une facette de King Of Asgard jusque là inconnue. On redemande clairement des titres dans cet esprit là. Le chant hybride puissant de Karl (ses virées dans les graves restent des plus jouissives) gagne en émotions et l’aura des riffs devient méconnaissable. Le talent de composition des musiciens n’est plus à prouver, une nouvelle fois une pléthore de riffs destructeurs et poignants (des mélodies en tremolo entêtantes sur chaque titre : « Bound To Reunite » ou le break crucificateur de « Nordvegr » en haut de tableau), moult arrangements ainsi que des structures alambiquées jonglant dans les styles (« Up On The Mountain ») pour une moyenne de titres de plus de 6 minutes. Tout cela sous une production naturelle et puissante impeccable d’Andy LaRocque (bien loin de l’époque Los Angered Recordings, clin d’œil aux aficionados de black metal suédois fin 90/début 2000). Les musiciens ne se sont clairement pas moqués de leur auditoire.
King Of Asgard a entendu mes critiques antérieures. A partir de la seconde moitié de
…to North, le groupe s’éloigne de son penchant « direct » (parfois légèrement convenu et hermétique) pour créer une musique émouvante à l’ambiance noire et frissonnante. Couplée à un travail de composition quasi-exemplaire et à certains passages redoutables (ah ce « Plague-Ridden Rebirth »), King Of Asgard était prêt de toucher l’excellence. Malheureusement tout n’est pas parfait. Rien de vraiment alarmant mais on regrettera quelques rallonges dispensables (essoufflant la galette) ainsi qu’une première partie d’album moins marquante. L’achèvement sera sûrement accompli sur leur prochaine œuvre.
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