Vermin Womb - Permanence
Chronique
Vermin Womb Permanence (EP)
Si après
Primitive Man, il vous fallait une preuve supplémentaire qu'Ethan McCarthy est un peu plus intéressant que son statut d'ancien leader d'un groupe toujours à deux doigts de convaincre le laisse penser – le défunt Clinging To The Trees Of A Forest Fire –, la voilà. Vermin Womb, qui peut se voir comme reprenant les choses là où les créateurs de
Songs Of Ill Hope And Desperation les ont laissées, possède toutes les qualités que l'on attend de ce genre de saloperie à cheval sur ce qui se fait de plus cradingue : son de guitare obèse, voix pestilentielle (et obèse) ou encore accélérations sonnant comme un field recording pris trop proche d'un 4x4 patinant dans la boue, tout y est.
Mais on n'insistera jamais assez sur le capital sympathie de cher Ethan qui, dans ses décharges extravagantes frôlant parfois la débilité d'un Fukpig (la fin de « 9 Fruitless Years of Total Fucking Agony »), ne donne jamais l'impression de viser le terrorisme grande échelle mais plutôt une session bouchère dans ce qu'elle a de plus bovine et donc, réjouissante. Ho, le ton général n'est clairement pas au vivant. C'est même tout l'inverse. Seulement, Vermin Womb et ses gargarismes ne s'embêtant même plus à prononcer de mots par moments, sa production grasse et moelleuse, donnent plus envie de faire ami-ami avec la Mort que la craindre. Peut-être les quelques réminiscences de Primitive Man entendues ici ou là (principalement sur « Gave ») y sont pour quelque chose, toujours est-il que ces dix-huit minutes se rapprochent plus d'un défouloir pour macchabée à l'aise avec ses compagnons de route les asticots qu'un disque sur lequel apposer l'adjectif « terrifiant ». Après tout, les cadavres ont aussi le droit de s'amuser et, pour se faire, secouer la gadoue tout en mordant un bout de chair est une activité comme une autre.
On regrettera simplement que celle-ci soit trop courte pour complètement accompagner Vermin Womb dans ses affaires, même si un morceau comme « You Know Nothing », ultra-efficace, fait sauter directement dans le bain. Aussi, quelques moments ne tapent pas autant qu'ils devraient (le début de « From Below » par exemple, heureusement rattrapé par ce qui le suit). Cela mis à part, cet EP comblera ceux attendant la suite du prometteur
Scorn, pour peu qu'ils ne soient pas contre un dosage « lenteur/brutalité » inversé. Monsieur McCarthy, au boulot !
| lkea 7 Août 2014 - 1524 lectures |
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