[ A propos de cette chronique ] Bravo aux musiciens de
DUB BUK qui n’ont cette fois-ci mis que quatre années à pondre un successeur à l’horrible
МЕРТВІ СОРОМУ НЕ ЙМУТЬ (« The Dead Doesn't Take the Shame ») qui, lui, était sorti sept ans avant le fort plaisant
РУСЬ ПОНАД УСЕ!. Mais je vais être sincère, ce nouvel album je ne l’attendais pas du tout impatiemment car c’est l’un des groupes qui m’a le plus déçu ces dernières années. Sur son précédent album il avait décidé de changer de style - ce qui n’est pas toujours un mal - mais pour un genre d’une platitude absolue. Le groupe qui savait varier en mêlant du black à du thrash avec quelques incursions électro était passé à un black sans conviction, chiant…
Revoilà donc les méchants Ukrainiens aux tendances NS avec leur quatrième album. Et ma foi il parvient à relever la barre. Il faut avoir fait le deuil des parties au synthé pour l’apprécier, mais vu la piètre utilisation qu’ils en faisaient récemment, ce n'est pas très difficile. Il reste le côté agressif, les parties black et thrash avec une bonne dose de punk. Du death aussi ? Oui, c’est vrai que les riffs s’en rapprochent, et le groupe ne dira pas le contraire vu qu’il s’avoue fan d’
UNLEASHED. Le dernier titre est d’ailleurs une reprise de « Execute Them All » (1993) ! Pardon ? Meilleur que l’original ? Bien sûr que non, on a perdu la lourdeur d’
UNLEASHED ici…
Les 8 autres titres de
ЦВЯХ poutrent méchamment, avec pour but de déchiqueter l’auditeur, un peu à la
M8L8TH. Tout est basé sur l’énergie, communicative, des vocaux déchaînés comme les Slaves en colère savent en faire et des instruments continuellement emballés. On se laisse vraiment emporter par ces ambiances dévastatrices. Déchirement de cerveau ! Cet énorme avantage est cependant pratiquement le seul car les compositions ne sont pas très riches. Derrière le dynamisme se cache une trop grande simplicité. Aucune variation dans le timbre du chanteur qui finit par lasser, très peu de changements de rythme qui permettraient de relever la tête. Il n’y a que le premier morceau, « Bcye » qui est excellent, le meilleur de l’album parce que son riff mélodique est un riff de tueur et qu’il propose un break bienvenu en plein milieu avant de repartir en furie. On appréciera aussi les apports sur "Islam" et l'autre break, minuscule, de « Kopot », avec des chœurs féminins qui disparaissent aussi vite qu’ils sont apparus. Mais en même temps, quand on écoute ces passages on se demande pourquoi
DUB BUK n’a pas fait plus souvent appel à ce genre d’ajouts, qui amènent des espaces, et surtout de la variété dans la marée de puissance trop linéaire.
Au final ce nouveau
DUB BUK qui fait du bien parce qu’il déchiquète est meilleur que le précédent mais loin des deux premiers qui avaient un goût plus particulier. Il a pour (unique ?) but de défouler durant 43 minutes et l’on imagine bien l’ambiance de folie qui doit régner en concert.
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