Après les chroniques de
Winterwards de
KLADOVEST et
The Past is Alive de
TUMAN je reviens du côté du label No Colours Records pour un autre album sorti chez eux cette année 2014 :
Eastlands Tales – Part I de
THEOSOPHY. Le groupe est russe et il fête ses dix ans d’existence avec un troisième album. Mais comme la note le fait comprendre, ce n’est pas lui qui va redonner des couleurs à son écurie. (Les plus attentifs auront trouvé la petite blague dans cette phrase, allez, on fait un effort on rigole !). J’avais jeté une oreille sur les anciennes sorties mais elles ne m’avaient pas assez convaincu pour qu’elles rejoignent ma collection, et à l’écoute de ce nouvel album je n’ai pas éprouvé l’envie d’aller les redécouvrir.
Qu’est-ce qui cloche dans la musique des cinq compères. Avant tout le fait qu’ils aient décidé de reprendre le flambeau de l’un des groupes les plus influents, les plus marquants, les plus cultes du black metal que notre bonne Terre ait enfanté :
IMMORTAL ! On peut évidemment être influencé par tel ou tel groupe, je ne mettrais que de mauvaises notes si j’attendais de l’originalité systématique, mais ici la sauce ne prend pas vraiment. On retrouve un black entraînant qui laisse la part belle aux guitares et insère des passages heavy. Même les vocaux n’ont pas cherché à se démarquer et l’on pense continuellement à ceux d’Abbath.
La plupart des titres restent dans cette veine. Bien évidemment
THEOSOPHY ne peut pas atteindre le niveau des célèbres Norvégiens car l’original est toujours difficile à oublier, mais il ne parvient pas non plus à jouer le bon disciple. Ses compositions pêchent par un gros manque d’énergie mais aussi de charisme. Les ficelles sont bien connues et même les quelques apports pagan ne suffisent pas à donner d’intérêt. Du coup ces 41 minutes ne sont rien de plus qu’un bon petit moment de détente sympathique. C’est idéal à mettre en fond quand vous avez du monde à la maison. Vos amis vous diront « Tiens, je reconnais pas ce titre d’
IMMORTAL ». Et là, vous ferez le fier en targuant : « Mais non Michel, ce n’est pas
IMMORTAL ! C’est
THEOSOPHY. C’est russe et c’est chouettos, hein ! Et si tu écoutes bien, tu te rendras compte des différences. ». Là, vous pourrez poursuivre la conversation en sortant le livret. Après avoir fait une remarque négative sur le fait que les paroles n’ont pas été intégrées, vous ouvrirez la page sur la photo du groupe qui essaie de faire mieux qu’
IMMORTAL, avec des visuels bien fendards. Voilà la photo des énergumènes :
Phantom, le chanteur, est au milieu, maquillage bien symétrique et t-shirt de
MOONTOWER, pour essayer de nous faire oublier un instant
IMMORTAL.
Skinner, batteur à droite du chanteur est une espèce de Galder (
DIMMU BORGIR,
OLD MAN’S CHILD) frêle et en recherche de confiance en soi.
Tout à gauche, Eeks Eye, le claviériste qui a volé les chaînes d’Andromède des Chevaliers du Zodiaque et qui est peinturluré comme il se doit pour aller supporter le Danemark au Mondial, qui se profilait lors de la sortie de l’album.
A côté de lui, Egiborg, premier guitariste, est lui à fond dans le black. Mine patibulaire, pointes et cartouches qui montrent sa terrible férocité.
Et tout à droite, K.K., le deuxième guitariste, qui dit non ! « Non au corpse paint ! Non à tout ce qui pourrait me rattacher au BM ! Et tant pis si je fais tâche tout seul à montrer mon visage, des vêtements de tous les jours et qu’en plus je ressemble à Frédéric Diefenthal qui aurait mangé Jack Bauer »
Chacun dans le groupe semble vouloir n’en faire qu’à sa tête. Les membres semblent manquer de cohésion, d’esprit de groupe, de direction commune. Et cette remarque est aussi valable pour leur accoutrement que pour leur musique. Le titre laisse prévoir une suite, je ferai peut-être l’impasse sur celui-ci...
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