Deux ans après un premier album particulièrement concluant (l’excellent
Pendulum Swings), les Américains d’Expire signent aujourd’hui leur retour avec la sortie il y a déjà quelques semaines de
Pretty Low, nouvel essai "longue durée", paru une nouvelle fois chez Bridge Nine. A première vue, pas de grands bouleversements entre ces deux albums si ce n’est la couleur et le sexe de la personne figurant sur l’artwork. Un artwork violet avec cette fois-ci une fille dessus et qui pourrait faire passer Expire pour un quelconque groupe d’Emocore des années 2000. Mais heureusement il n’en est rien puisque le groupe revient sans surprise avec onze titres d’un Hardcore fortement inspiré par l’école new-yorkaise des années 90.
Sans surprise, en effet, la formule consacrée se veut tout à fait adaptée à la situation et c’est probablement le seul véritable défaut de ce deuxième album qui, dans un premier temps, ne me semblait pas à la hauteur de son prédécesseur. Ce constat m’a même posé quelques soucis puisqu’en dehors du fait qu’il m’ait fallu plusieurs semaines avant de faire l’acquisition de
Pretty Low, mes premières écoutes ne m’ont pas spécialement convaincues de m’y replonger instantanément comme ce fût le cas avec les deux premiers EP ou bien encore
Pendulum Swings. Mais ça, c’était avant...
En effet, heureusement que je suis un chroniqueur dévoué et que j’ai surtout horreur de ne pas rentabiliser mes achats. Du coup, à force de persévérance
Pretty Low a finit par faire son chemin et ainsi trouver grâce à mes oreilles. Bon, n’exagérons rien puisque comme je l’ai déjà dit un peu plus haut, celui-ci ressemble à s’y méprendre à son grand frère si ce n’est peut-être ce riffing qui, de prime abord, m’a semblé moins marquant... On retrouve donc naturellement le même Hardcore nerveux et abrasif qui faisait déjà tout l’intérêt de
Pendulum Swings. Onze compositions "faciles" mais incroyablement directes qui ne se perdent jamais en route et vont ainsi à l’essentiel. Une nervosité de tous les instants transmise essentiellement par une production rugueuse laissant transparaître l’urgence de chaque titre ainsi que la hargne d’un Josh Kelting décidément toujours aussi énervé.
En un petit peu plus de vingt-quatre minutes, Expire vient remettre les pendules à l’heure et rappeler, si le besoin s’en faisait sentir, que la scène Hardcore se porte particulièrement bien en ce moment. Ainsi, à l’inverse de ce que j’ai pu ressentir lors de mes premières écoutes, je prends désormais un malin plaisir à l’écoute de ces onze morceaux tous plus redoutables les uns que les autres et finalement toujours aussi expéditifs (à peine plus de deux minutes). De "Pretty Low" à "Fiction" en passant par "Gravity", "Nobody", "Old Habits", "Forgetting" ou encore le très bon "Rejection", le groupe originaire du Midwest continue d’user des mêmes codes pour arriver à ses fins. Soit une basse toujours aussi ronde et catchy, des riffs Punk ultra acérés, une ambiance urbaine virile et bien vénère et enfin un sens du groove incroyable. Je pourrais vous parler de ces séquences ou Expire accélère la cadence à coup de tchouka-tchouka mais ce sont surtout ces passages beaucoup plus dansants qui font pour moi toute la différence. Adeptes de la mosh-part, réjouissez-vous car
Pretty Low en est truffé.
Bref, je me suis donc planté et je n’ai pas honte de le reconnaitre. Et finalement ça me va plutôt bien parce que cela m’aurait bien ennuyé de coller une mauvaise note à Expire que je suis maintenant depuis plusieurs années. Comme quoi, rien ne sert de se précipiter... Enfin bon, sans vouloir jouer au philosophe, sachez juste que cet album, s'il n'est pas aussi bon que son prédécesseur (effet de surprise, blablabla...) n'en n'est pas moins ultra efficace, se classant ainsi parmi les meilleurs sorties Hardcore de l’année. Alors quoi, Mea culpa? Carpe Diem? Une autre phrase toute faite?
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