Eths - Soma
Chronique
Eths Soma
J’avais vaguement entendu parler d’ETHS à la sortie de leur première démo, surtout grâce au fait que cette voix agressive qu’on entendait ne venait pas d’un mec mais bel et bien d’une jolie jeune femme. Et me voilà aujourd’hui à devoir chroniquer leur premier album sorti chez Sriracha, avec une oreille toute neuve par rapport à cette musique.
Premier titre, première explosion : « Méléna » est un titre très agressif, qui détonne, et n’est représentatif que d’une partie de ce qu’est ETHS, la colère à l’état pure. « Crucifère » la suit de peu, et l’autre facette d’ETHS se dévoile : la demoiselle sait aussi chanter, et ces quelques envolés lyriques très naïves dans l’esprit contrastent fortement avec les hurlements de possédés qu’elle nous assène ensuite. Candice (car c’est son nom) n’a rien à envier au plus burné des chanteurs de hardcore, qu’on se le dise, et les quelques envolés limite Death me font penser qu’une scène de ménage entre elle et Corpsegrinder (CANNIBAL CORPSE) pourrait donner quelque chose de très cocasse. La miss murmure, parle, hurle, rugit, pleure, et son registre est suffisamment développé pour ne pas lasser, même si ses hurlements ont tendance à être un peu toujours les mêmes (mais est-il possible de faire autrement, c’est une autre question…). Les arrangements vocaux sont aux petits oignons, avec des lignes de chant souvent doublés, bref on ne se moque pas de nous et ça c’est bien.
Bien qu’elle semble voler quelque peu la vedette à ses musiciens, je ne peux passer sous silence la qualité de ceux-ci, moi qui m’attendait (oui j’avais des préjugés) à un néo énervé assez basique dans l’esprit, j’ai découvert des rythmiques pas déplaisantes du tout, de nombreuses couches de guitares formant à l’envie un mur de son ou simplement un accompagnement des courts passages en chant clair de la dame. Il est malgré tout dommage que le style syncopé soit utilisé un peu à tort et à travers sur presque toutes les chansons, nuisant à la personnalité de chacune d’entre elles. On trouve même des riffs en tremolo picking (« Mélena », « Infini », « Je vous Hais » qui porte bien son nom d’ailleurs) qui surprennent pour un groupe de ce style, mais dans le bon sens : les zicos d’ETHS sont de vrais musiciens, ce n’est pas si courant que ça finalement…
L’ami Reuno (LOFOFORA) fait comme chez EYELESS un featuring sur « Ailleurs c’est Ici », lequel featuring met d’ailleurs plus en avant son talent vocal que chez EYELESS. A croire que Sriracha l’a enfermé à double tour dans le studio ou enregistrent tous leurs artistes du moment ;) Le chanson en question est d’ailleurs l’une des meilleurs de l’album, tant son refrain est accrocheur, le chant lyrique de Candice soutenu par les hurlements majestueux (si si je vous assures) du Reuno, le tout se concluant sur quelques notes de piano éthérées.
Alors au final que vaut ce cd ? Et bien dans l’ensemble je dois avouer que j’aime bien, je n’ai pas encore le recul nécessaire pour évaluer son intérêt sur le long terme, mais les premières écoutes sont agréables. La fan base du groupe étant déjà bien développé, je ne me fais pas de soucis pour eux de toute façon…Si vous voulez soutenir la scène indépendante Française, le dernier EYELESS et ce « Soma » vous tendent les bras, n’hésitez plus !
| Chri$ 5 Octobre 2004 - 2396 lectures |
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