The Duskfall - Where The Tree Stands Dead
Chronique
The Duskfall Where The Tree Stands Dead
Estampillé « death mélodique suédois de seconde zone » depuis son premier album
Frailty, The Duskfall n’aura pas réussi à exposer tout le potentiel du géniteur de l’obscur et cultissime
Gates Of Ishtar, le guitariste maudit Mikael Sandorf. Le quatrième opus
The Dying Wonders Of The World marque l’arrêt soudain de The Duskfall en 2008 après des ennuis de label (Nuclear Blast les évinçant pour Massacre Records) et en interne mais surtout face à un Mikael souffrant d’alcoolisme et de dépression. Guéri et après avoir rejoint deux anciens membres partis pour le death’n’roll Helltrain, Mikael ressuscite The Duskfall avec un tout nouveau line-up aux musiciens méconnus, seul Magnus Klavborn parlera peut-être à certains (ex-Engel, oui ce n’est pas une référence…). La signature chez les Allemands d’Apostasy Records et l’artwork du boulimique Gustavo Sazes (Arch Enemy, Nightrage, Morbid Angel, The Crown, The Forsaken…) présageaient d’un retour en trombe.
Si vous lisez mes chroniques melodeath, vous n’êtes pas sans savoir que
The Dawn Of Flames figure parmi mes albums de chevet et reste un classique du genre malheureusement oublié. Je dois faire partie des rares suiveurs du mal aimé The Duskfall, je rêve encore d’un retour de Sandorf à cette belle époque suédoise 90’s… Et pourtant la première écoute (déjà aguichée par un teaser efficace) de ce
Where The Tree Stand Dead donne un sourire béat. The Duskfall délaisse sa base death/thrash prononcée pour un death mélodique plus épuré et calibré pour titiller le tympan dès les premières secondes. Batterie martelante (production mettant en avant la rythmique) et mélodies primaires en tremolo qui feront vibrer de nombreux caleçons dès l’ouverture « To The Pigs » et « Farewell » (redoutables). L’aura de 1997 serait-elle de retour ? Fausse joie. Le groupe s’oriente désormais vers un death mélo FM dans la mouvance des années noires d’In Flames. A partir du morceau éponyme le nouveau frontman poussera des refrains au chant clair qui feront certainement ressortir des orbites (l’atroce « Hate For Your God »). Après quelques efforts pour franchir l’obstacle, on notera même quelques bonnes idées sur le mielleux mais entêtant « We The Freaks » voire « Travesty ». Mais au-delà de ces virées poussives, les hurlements le seront tout autant (le final de « Endgame » comme vitrine des déficiences de Magnus)… Dieu que c’est vilain. On regrettera le monotone mais puissant Kai Jaakkola.
Le chant horripilant mis de côté, la première moitié de
Where The Tree Stands Dead oscillera musicalement vers le « très bon ». On retrouvera par moment l’impact et l’accroche de
Source, ce qu’a fait de mieux The Duskfall. La patte indissociable de Mikael est toujours aisément distinguable et donnera quelques bribes de nostalgie aux adeptes de death mélodique à l’ancienne (le break pré-2000 de « Hate For Your God » à 2:56). L’efficace « Burn Your Ghosts » exempté, la deuxième partie de l’album affaiblira considérablement notre concentration. Je pense aux morceaux génériques et anecdotiques « fond de tiroir » (sans être des purges) « Endgame», « The Charade » ou « We Bleed ». Un défaut qui suit The Duskfall depuis ses débuts, la bande peinant à tenir sur la durée.
Where The Tree Stands Dead aurait certainement pu remettre en selle le malheureux The Duskfall… Avec un autre frontman. Le gaillard effrayera malheureusement bon nombre d’âmes vaillantes... Des hurlements mais aussi un chant clair trop approximatifs et poussifs qui gâchent considérablement l’écoute. Plutôt rageant car musicalement les compositions sont carrées et accrocheuses malgré des moments de gros flottements en milieu de parcours. On ne pourra pas parler de déception car The Duskfall n’aura jamais réussi à marquer son empreinte mais après sept ans d’attente, on aurait apprécié un retour plus élogieux. Je retourne à mon vénéré
Gates Of Ishtar.
| Mitch 14 Novembre 2014 - 970 lectures |
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1 COMMENTAIRE(S)
citer | Musicalement l'extrait est bonnard, la prod' a un côté old school pas dégueux mais vocalement que ce soit en chant extrême ou clair c'est mauvais à un point... Le chant clair est particulièrement nul à chier rappelant aux heures les plus sombres du melodeath moderne guimauve.
Quelle déception surtout si le reste est comme ça ! |
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1 COMMENTAIRE(S)
15/11/2014 17:51
Quelle déception surtout si le reste est comme ça !