Ninkharsag - The Blood of Celestial Kings
Chronique
Ninkharsag The Blood of Celestial Kings
J’ai été en même temps déçu et impressionné par NINKHARSAG. Cela peut paraître contradictoire mais la raison est bien simple : son album déboîte terriblement mais il ne remplit pas les contrats qu’on avait crû lire le concernant. Les termes de vente étaient allêchants et finalement éloigné du style réellement proposé. La qualité, elle, est bien là.
Beaucoup de choses m’ont induit en erreur. D’abord ils sont anglais et jouent comme des Norvégiens ! Ils sont signés chez Candlelight Records, un label qui nous a habitué à sortir des groupes qui se détachent des autres. Ensuite la présentation officielle faisait des liens avec GORGOROTH, DISSECTION et MAYHEM. J’étais curieux d’entendre le mélange pour finalement découvrir 80% des premiers, 18% des deuxièmes, 2% des derniers, un mix cependant réussi, mais différent de ce que j’imaginais. Enfin le groupe ayant déjà joué en compagnie de SHINING, WINTERFYLLETH et INQUISITION et étant donné que sa pochette est originale je pensais découvrir une personnalité forte alors qu’au final je ne suis pas sûr de reconnaître NINKHARSAG si on me le sortait en blind test.
Il y a donc un décalage entre l’emballage du groupe et ce qu’il est réellement. Il ne faut pas se faire des idées à cause de son histoire, sa fiche artiste, son parcours ou sa pochette. Oublions tout ou presque, ce groupe doit être abordé avec une description très simple : sans être le nouveau messie du black metal, il excelle en tant que guerrier du black agressif et direct à la GORGOROTH et sait buter sévère. Il y a de la haine, il y a du riff au galop, il y a même ces petits breaks qui viennent faire souffler entre deux déferlantes. Et comme avec les Norvégiens les morceaux sont assez courts, naviguant entre 1:50 pour « Destroyed by Design » et 4:59 pour « Tartarus Unbound ». La dernière piste de 6 minutes se divise en fait d’un morceau de 4 minutes prolongé par deux minutes de déclamations rituelles, final en douceur de l’album. Alors en moyenne les 9 titres avoisinent juste les 3 minutes 20. Durée idéale pour le style afin d’éviter d’être nous-mêmes sur les rotules et de maintenir la tension à son comble.
Ce qui est bon sur cet album, c’est que l’on sent que Satan rôde sur chaque piste et que les 31 minutes gardent un niveau plus que respectable tout du long. Et si c’est à GORGOROTH qu’on pense constamment, il y a tout de même de petites astuces qui viennent éviter que l’on tourne en rond. La basse se met ainsi plus en avant sur certains titres, les mélodies deviennent vicieuses sur d’autres, nous triturant bien l’esprit comme sur le titre d’ouverture « The Sicarii », sur l’introduction d’« Iron Wolves » ou encore sur la moitié de « Liber V Vel Reguli ». On prend de belles baffes dans la tronche sur cet opus.
Il est finalement costaud, régulier, puissant, plaisant, énergique... Mais il n’est pas encore suffisamment poussé pour faire de son géniteur un chef de file. Celui-ci s’avère un parfait outsider, un concurrent et rival sérieux dans le genre black brutal mélodique.
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