Macabre Omen - Gods Of War - At War
Chronique
Macabre Omen Gods Of War - At War
Malgré ses 20 ans d’existence le groupe MACABRE OMEN n’a toujours pas explosé. Remarquez, c’est plutôt normal vu qu’il est très peu actif. Il lui a fallu 11 ans pour sortir un premier album, The Ancient Return en 2005, et encore 10 de plus pour en proposer une suite, Gods of War – At War, celui qui nous intéresse aujourd’hui. Deux albums en vingt ans quand certains en font autant en deux mois (suivez mon regard…). En plus cela peut sembler un gâchis quand on sait que la formation a eu plusieurs occasions de faire parler d’elle. Ne serait-ce qu’en 2000, elle a participé au split None hall Escape the Wrath en compagnie de KRIEG, ETERNAL MAJESTY et JUDAS ISCARIOT ! Une affiche qui aurait pu profiter à MACABRE OMEN.
Mais voilà, le leader, Alexandros, était trop occupé, trop éparpillé peut-être, avec ses différents projets et ceux des autres. Il fait ou a fait partie de THE ONE, SATANIC SUPPLICIA ou encore LVCIFYRE, tout en donnant des coups de main à quelques formations en concert. Il ne s’est pas concentré sur MACABRE OMEN et c’est dommage, surtout pour moi qui suis plus attiré par ce style de musique très marqué, aux ambiances grecques. Oui, j’ai oublié de préciser que ce groupe est grec. Information primordiale puisqu’aussi bien les textes que les compositions misent sur cette origine. Les 8 morceaux sont ainsi des hymnes en l’honneur des traditions, de la mythologie, de l’honneur ou encore du passé grecs. Attendez-vous donc à une heure qui va plus ressembler à KAWIR, AHERUSIA et ROTTING CHRIST qu’à WOLFNACHT, NOCTERNITY ou NAER MATARON.
Il suffit de regarder la liste des instruments employés pour s’en rendre compte : une guimbarde, des timbales, un bodhrán (qui vient du daf) et une pléthore d’autres percussions. Ne prenez pas peur, cela ne veut pas dire que MACABRE OMEN est un groupe folklorique, pouet pouet, gentillet, bondissant ou guilleret. Tous ces instruments, auxquels il faut ajouter un clavier, viennent pimenter la musique, pas la conduire. La musique du groupe reste black, avec certes un goût prononcé pour les riffs d’inspiration heavy. C’est ainsi que malgré tous les ajouts, les ambiances restent relativement sobres, elles sont viriles, épiques, entrainantes mais sans être dansantes. N’oublions pas que l’album s’appelle Gods of War, pas Gods of Chochottes. C’est la guerre, pas encore les doigts dans le nez à siroter son ouzo. Il y a bien des passages posés ou doux, mais ce sont généralement des introductions, des conclusions, des breaks ou des intermèdes, pas la structure principale du morceau.
Les vocaux aussi sont très variés. C’est un chant rugueux qui mène l’ensemble mais il aime se faire accompagner d’une voix plus claire, d’une autre qui hurle, de déclamations ou de chœurs masculins. Et là encore tout cela vient enrober délicieusement les compositions.
C’est ainsi que tout l’album parvient à planter des décors et à nous faire voyager dans le temps. Il dégage une forte aura et donne envie d’y revenir, et de découvrir peu à peu toutes les nuances qui le composent. C’est un beau travail, une réussite certaine à laquelle je ne vois qu’un léger reproche à formuler : la langue. Vu les efforts déployés pour mettre en avant sa culture grecque, on aurait préféré que le groupe chante dans sa langue. Au lieu de cela il a choisi l’anglais, comme en atteste les noms de morceaux présentés à droite... Cela vient un peu égratigner la logique du groupe, mais surtout les ambiances, qui auraient ainsi pu être plus fortes encore.
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