La scène hongroise n’est vraiment pas ma spécialité. En vérifiant j’ai même pu constater que je ne connaissais pas plus de 10 groupes de black du pays même si j’ai eu des coups de cœur pour
BORNHOLM ou
MARBLEBOG par le passé. Mais il y a deux ans j’ai aussi découvert
AETHERIUS OBSCURITAS à l’occasion de la sortie de son 6ème album. Le groupe qui a donc une carrière longue de plus de 10 ans m’était jusqu’alors passé inaperçu, mais la pochette de
Ventus m’avait interpelé. Cette vieille femme qui portait son fardeau, c’était original et annonciateur d’un groupe à forte personnalité.
Le résultat n’était pas inoubliable mais il avait ses moments de bravoure ! « The Resting Might » doit encore rester dans beaucoup de mémoire. L’album dans son entier témoignait d’une énergie communicative et l’on ne pouvait que féliciter la maturité de ce projet porté principalement par Arkhorrl, épaulé par le batteur László Fodor. Les compos alliaient technique et plaisir avec efficacité.
Le nouvel album en est le prolongement logique, jusque dans l'originalité de la pochette. Avouez qu'elle est marquante ! Une fois encore on y trouve des titres puissants, fougueux, indomptables ! Oui, fougueux et indomptable, c’est beau comme description ! Mais si ça ne vous dit rien, faisons la comparaison avec
TAAKE puisqu’on retrouve des vocaux très proches et surtout la même manière de faire sonner les riffs ! Et ce dès les premières notes du titre d’ouverture, celui qui a eu l’honneur d’être tourné en clip et qui est disponible en cliquant sur le lien ci-contre (regarde, tu as une petite fenêtre à droite, magiiiique).
Et comme chez
TAAKE, les compositions font tout pour ne pas tourner en rond. On ne reste pas une éternité sur le même plan et les changements sont nombreux, arrivant parfois très tôt au point qu’on a envie de dire au compositeur qu’on n’a pas le droit de faire un break aussi tôt dans un morceau… pas au bout de quelques secondes ! Mais il s’en balance. Parce qu’il va rebreaker moins d’une minute plus tard ! Alors de break en débreak, et de rebreak en redébreak, on arrive au tie-break. On y arrive sur les rotules car on a vécu moultes montées au filet et amorties entre deux coups droits surpuissants et des smashs agressifs.
C’est plaisant ! On ne s’ennuie pas devant un tel jeu. Mais il y a bien quelques erreurs. Tout d’abord on note quelques passages à vide, bien que rares. Et ensuite on peut trouver un côté trop prétentieux à ce black metal survitaminé. Cela fait deux erreurs, une double faute en quelque sorte. Mais ce n’est pas à cause d’une malheureuse double faute que l’on perd un match, ni même un set, ni même un jeu ! Car le match est gagné par
AETHERIUS OBSCURITAS qui a su garder le contrôle jusqu’au bout et pu donner de l’intérêt à l’ensemble de ses 8 nouveaux titres. Il faut dire qu’il a eu le bon goût de les faire compacts, entre 3:19 et 4:23. Au total l’album ne totalise que 31 minutes, ce qui évite l’overdose que la valse de riffs aurait pu provoquer.
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