Décidément, je vais de déception en déception cette année pour ce qui est du hardcore, comme si les groupes que j’estimais de la plus haute manière jusqu’alors s’étaient donné le mot… Peut-être est-ce de ma faute, à placer trop d’attente en eux. Peut-être que ce que j’attends d’eux ne correspond plus à leurs envies. Dans le cas de Forced Order qui passe l’épreuve couperet de l’album longue durée, la copie
Vanished Crusade n’est tout simplement pas aussi inspirée et efficace que l’était
Eternal War, fier descendant du hardcore belliqueux typique de Cleveland.
Ce n’était pourtant pas faute d’aguicher avec un artwork soigné et évocateur faisant écho aux ambitions guerrières de la musique des Californiens. De même pour le titre, « Crusade » je veux bien, mais surtout « Vanished » malheureusement. Là où
Eternal War concentrait toute sa puissance de feu en 10 minutes de pilonnage non-stop, ce nouveau disque échoue à transmettre la même violence et mériterait d'être amputé d’une bonne moitié de ses titres. Du premier morceau – qui se trouve être le plus mauvais/rébarbatif, comme un symbole – jusqu’à « Forced Order », le groupe est incapable de mitrailler à tout va comme auparavant et ne fait qu’enchaîner des riffs sans accroches.
Les chenilles se sont enrayés, le Panzer Forced Order patine laborieusement tel une médiocre sous-version de lui-même et donne l’impression d’être déjà à court de fuel sur
Vanished Crusade. Certains passages tentent tant bien que mal de relever le niveau : on aimerait voir la seconde moitié de « Turn The Knife » s’enflammer mais la fin du morceau laisse une impression de pétard mouillé ; le dive bomb sur le morceau éponyme sonne comme une promesse de chaos prêt à s’abattre, or là encore Forced Order est incapable de porter le coup fatal.
Il n’y a guère qu’à partir de « Retribution » que la machine démarre, comme si ce beuglement bestial d’introduction servait à expulser la frustration accumulée sur les pistes précédentes. Insuffisant tout de même, sachant que ce morceau apparaissait déjà sur l’EP du même nom sorti fin 2014. Le seul titre à surnager allégrement dans ce marasme est « March Of The Diseased » qui contient tout ce pourquoi le groupe me plaisait tant : un riffing saccadé, des ruptures de rythme et du stop and go brise-nuque, le tout mis en relief par une accélération bien placée.
En revanche, comme si la faible qualité générale des morceaux n’était pas un handicap suffisant, Forced Order nous livre aussi des instrumentaux larmes-de-sang-cœur-en-feu, digne des moments les plus graves et pessimistes d’Integrity. Braves garçons, vous aurez une bonne note dans vos cahiers d’écoliers. Un ç’aurait été suffisant, mais alors clore le disque sur deux autres… D’autant plus lorsqu’une fois additionnés, ils équivalent quasiment au quart de la durée de l’album… En définitive je crois que la production moins ciselée de
Vanished Crusade n’est pas étrangère au fait que je trouve ce LP monotone, trop lisse pour ne pas dire mollasson. Et pourtant, je m’en suis tapé des écoutes forcées en espérant que tout rentre dans l’ordre…
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