Et merde.
Oui je suis vulgaire, je suis méchant, je suis black metal.
Mais que voulez-vous, j’écoute le nouvel album de
EÏS depuis deux ou trois semaines et je m’étais fait un petit schéma mental de ce que j’allais vous raconter.
J’étais bien, j’avais mes petites phrases dans la tête. J’allais commencer à écrire. Et puis comme je suis consciencieux je me suis dis que j’allais relire ma précédente chro du groupe, celle de
Wetterkreuz, publiée en 2012.
Et voilà.
Merde.
Merde parce que tout ce que j’allais vous dire sur ce nouvel album est déjà écrit dans la chro précédente. Au moindre poil de fion, tout ce que j’ai à dire est à l’identique !
J’allais d’abord faire un petit récapitulatif historique avec la même anecdote sur le nom du groupe.
EÏS s’appelait avant
GEÏST mais a été obligé de se débaptiser en 2010 suite à un autre imbécile qui avait pris le même patronyme.
Je l’ai déjà dit. Merde.
J’allais vous parler du line up pour vous expliquer que seuls deux membres sont là depuis les débuts du groupe, depuis 2005, à savoir la grosse tête de la troupe : Alboîn et son batteur, Marlek. Ils sont toujours là, donc je me répète encore... Merde...
Mais... mais ! Oh oui, merci Jésus, Marie, il y a du neuf parmi les membres complémentaires. Je vais pouvoir vous dire quelque chose de nouveau ! Même si au final, c’est aussi une des habitudes de nos Allemands que de changer leur entourage. Alors zou Faruk et Cypher D. Rex. Bonjour Abarus aux guitares et Satyrus. S aux claviers ! Ces deux nouveaux copains sont en fait les partenaires du duo indéboulonnable dans leur autre groupe :
EISMALSOTT, projet de black expérimental.
Voilà, c’était le seul passage différent de mon écrit précédent, maintenant je reviens à mes délicieux commentaires... Merde !
Merde parce que j’allais encore radoter en parlant du nombre de titres. Il y en a cinq. Comme il y en avait eu cinq sur
Wetterkreuz, comme il y en avait eu cinq sur
Galeere. Non, pas comme il y en avait eu cinq sur les albums plus anciens. C’est en fait à partir de
Galeere qu’ils ont planté leur décor unique, qu’ils se sont légèrement embourbés dans un style trop cloîtré. Car c’est bien là le « merde » ultime que je lancerai. Les sensations, la musique... tout ce qui entoure EÏS entraine désespérément les mêmes commentaires.
Je poursuis donc ma comparaison de miroir pour parler de ces nouvelles 45 minutes. Chaque titre fait évidemment plus de 8 minutes, avec une pointe à dix pour l’un d’eux. C’est la durée requise pour leur style, un black atmosphérique très allemand. Comme chez
LUNAR AURORA, comme chez
IMPERIUM DEKADENZ, comme chez tous les groupes de ce pays ou presque, on trouve un travail carré, bien amené, abouti. C’est propre et rien ne dépasse sur les côtés. Chaque son est bien en place et les ambiances ont été travaillées au millimètre. Culotté sera celui qui trouvera quelque défaut à formuler sur ce travail d’orfèvre. Mais voilà, tout le monde l’a senti venir : la forme a beau être irréprochable, ce n’est pas le cas du fond, plus problématique. (Contrairement à
LUNAR AURORA, inutile de le préciser...)
En bref, je me fais chier devant la perfection du groupe. Pourtant j’ai envie de l’aimer plus. Quand je retombe sur certains passages je m’avoue qu’ils ont le sens de la mélodie. Oui, on peut se sentir toucher par, oui, on peut apprécier le savant mélange de hargne et de plénitude, oui, on peut dire qu’ils dépassent le niveau technique de 80% de la scène... Mais le fait est que l’envie d’y revenir ne se manifeste pas. Ou si peu...
Je me vois donc déjà ranger l’album et vite me précipiter sur autre chose de plus mauvais, mais de plus fort, de plus puant, de plus prenant en fait. J’aurai sans doute envie de le ressortir dans quelque temps, quand j’éprouverai le besoin d’écouter quelques chose de plus poli que d’habitude. Mais ce sera à nouveau pour une seule et unique écoute...
A conseiller à ceux qui veulent de l'atmosphérique propre et juste efficace, les plus exigeants pourraient sinon se tourner vers
DOWNFALL OF NUR ou
DER WEG EINER FREIHEIT qui ont été plus marquants cette année...
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