Schattenvald - Der Winterkönig
Chronique
Schattenvald Der Winterkönig (EP)
Der Winterkönig est un EP, oui, mais un EP de plus de 50 minutes. Donc vous allez avoir de quoi vous mettre sous la dent, surtout si vous ne connaissiez pas ces Allemands puisqu’à 4 titres inédits ont été ajoutés les 3 de la démo de 2002 : Nachtvolk. Et oui, bien que sa réputation ne soit pas vraiment arrivée jusqu’à nos oreilles, SCHATTENVALD existe depuis 1998. Ce n’est qu’après quelques démos que le premier album avait pu paraître, en 2007, en autoproduction avant d’être enfin réédité sur un label en 2013, à l’occasion de la sortie du 4ème opus.
Cette fois-ci nos gaillards n’ont pas eu la patience ou l’inspiration suffisante pour proposer un album complet. Il faudra se contenter d’un matériel qui attisera la curiosité et introduira bien à leur monde. Et leur monde est loin de 2016. Leur musique est restée coincée quelque part entre 1998 et 2005 avec un black atmosphérique qui mise tout sur les ambiances. Ils nous emportent dans un monde médiéval, comme le montre le visuel, avec des armes proches de celles des débuts de LUNAR AURORA, proposant eux aussi un équilibre entre agressivité et passages planants. Les mélodies sont bonnes, quoique trop étirées. « Einzig Die Stimment Verstummen Nicht » et « Der Winterkönig (Teil 2) font chacun 11 minutes. Ils auraient pu être amputés de 2 ou 3 pour éviter trop de répétitions. Car c’est le petit défaut, difficile d’être aussi hypnotique qu’un BURZUM. La lassitude pointe légèrement son nez sur les parties instrumentales trop longues.
La présence de la vieille démo est l’occasion de voir que SCHATTENVALD est assez fidèle à ses débuts. Son style n’a pas vraiment évolué, si ce n’est que les mélodies étaient moins marquées auparavant. On remarquera aussi que la production était encore plus étouffée. Qualité auditive minimale... Mais ça a son charme aussi.
Le dernier morceau est un inédit sur lequel aucune information n’est donnée, mais qui se démarque par l’apport d’une voix plus claire et de riffs plus envolés. Un clavier ajoute à nouveau de la légèreté. Il rappelle WINDIR, encore un point positif.
Il y a eu d'originalité, mais c’est un style de musique que j’aurai du mal à dénigrer, tant j'y ai été sensible et qu'il est devenu rare. Du black atmosphérique simple, qui n’est pas prétentieux, qui parle à l’âme sans se poser de questions sur la façon d’y parvenir, qui alterne ou mêle rapidité et sensibilité. Du black qui ne ravira ni les fans de trve parce qu’il incorpore trop de légèreté, ni aux amateurs de post black parce qu’il reste trop traditionnel. Plutôt conseillé aux nostalgiques comme moi alors.
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