Schattenvald - V
Chronique
Schattenvald V
Il n'aura pas fallu attendre très longtemps pour qu'un nouvel album de SCHATTENVALD pointe son nez. On en avait parlé l'année dernière à l'occasion de la sortie d'un EP contenant des inédits et les titres d'une vieille demo. J'y précisais que le groupe existait depuis bientôt 20 ans et que sa musique n'avait pas vraiment évolué, restée coincée à une autre époque, presque un autre siècle. C'est bien, c'est que nos Allemands ne changent pas de cap. La numérotation des albums en est aussi une preuve. Ils "s'obstinent" à juste utiliser des chiffres romains pour nommer leurs œuvres. On en est donc naturellement au V, 3 ans et demi après IV.
Et si vous ne les connaissez pas, quelques références pour vous donner une idée. Des noms qui devraient vous faire envie et qui correspondent en tout cas à une période qui me fait toujours saliver : LUNAR AURORA, MEPHISTOPHELES, BLACK MESSIAH, et, si on est un peu gourmand, DIMMU BORGIR, on va voir pourquoi.
D’abord LUNAR AURORA parce que ces 4 pistes sont à fond dans le black metal atmosphérique emballé, galopant, chevaleresque ! Mais il leur arrive de s’imbiber saupoudré de claviers limite cheap, mais un « cheap » plaisant ! Parce que c'est fait avec sincérité, et avec une efficacité convaincante. Ces petites mélodies charismatiques tournent dans la tête et font apparaître des images de forêts épaisses, de châteaux oubliés, de créatures malines. Et lorsqu’elles sont le plus mises en avant, c’est carrément à notre amour de jeunesse de MEPHISTOPHELES que l’on repense. Et bien sûr à son premier album Landscape Symphonies. Un zeste de dépression et de naïveté touchantes ! Même la pochette a des similitudes ! Tout rouge pour MEPHISTOPHELES, tout bleu pour SCHATTENVALD ! Et le mélange du black agité et de ces synthés peut même se rapprocher des premières sorties de DIMMU BORGIR, toujours la deuxième partie des années 90, bien entendu.
À cela sont ajoutées quelques parties plus épiques, des moments où c'est la bravoure qui passe devant la nostalgie, et qui font revenir BLACK MESSIAH en tête. C'est furtif, ça ne dure pas, mais ça apporte une texture intéressante. Et l’impression que le groupe ne s’enferme pas dans des plans trop convenus. La surprise a sa place le long de ces 35 minutes.
« 4 titres ? 35 minutes ? Euh, non, c’est noté 6 pistes et 44 minutes hein ! » Oui, mais bon, « Die Kinder im Berg » est une outro de 5 minutes. Du piano, une guitare acoustique, une plage ambiante avec une voix qui susurre... Et « The Stallion », révisez vos classiques, c’est une reprise de BATHORY, le titre vient de l’album Blood on Ice ! D’ailleurs vous l’auriez sûrement remarqué à l’écoute parce que la version SCHATTENVALD respecte jusque les vocaux de Quorthon, clairs, beaucoup plus clairs que sur les autres pistes. L’hommage est plaisant, même si la piste n’est pas réellement réappropriée... Bref, ces deux morceaux sont plus des bonus que de réelles nouveautés.
On aurait donc aimé plus de morceaux, mais les 4 en présence montrent bien que SCHATTENVALD poursuit sa route sans changer sa formule, en se permettant seulement quelques nouveaux apports, quelques légères évolutions. Il conserve un son et un savoir-faire d’une autre époque, assez enchanteurs. Et les vocaux en allemand collent parfaitement aux ambiances créées...
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