Voilà une des mes "most anticipated releases" de cette année. Et il n'a pas fallu attendre très longtemps puisque
Ride Forth est sorti le 8 janvier dernier sur Prosthetic Records! Pourquoi j'attendais ce nouvel album d'Exmortus, le quatrième? Vous ne vous souvenez pas de
Slave To The Sword il y a deux ans? Quelle putain de tuerie de thrash/death/power mélodique plein à craquer de gazouillis guitaristiques savoureux! Un de mes albums coups de cœur de 2014 et la confirmation que j'aurais dû écouter les Américains bien avant. Dès
In Hatred's Flame en 2008 que je devais acheter un jour qui n'est jamais venu. Maintenant je sais à quoi m'en tenir et j'ai sauté sur ce
Ride Forth dès sa mise en promotion digitale, histoire de voir si le quatuor californien allait pouvoir conserver un niveau de composition aussi élevé que son grand frère.
Si, bizarrement, la première écoute m'a laissé dubitatif en raison d'une production trop plastique (surtout la batterie) et aiguë, d'une impression de redite et d'un sentiment de moindre inspiration, il s'est en fait vite révélé qu'Exmortus n'a rien perdu de sa superbe, confirmé dès la deuxième écoute et toutes celles qui ont suivi pendant des semaines, l'œuvre se révélant on ne peut plus addictive. Alors oui,
Ride Forth est une sorte de
Slave To The Sword bis, sans surprise aucune. Le mimétisme va jusqu'à cette pochette épique de Phil Lawvere très ressemblante à celle du précédent opus, les chevaux en plus. Est-ce que cela signifie un mauvais album ou une déception pour autant? Pas du tout, si ce n'est juste qu'on ne retrouve pas de single aussi énormissime que "Immortality Made Flesh" qui m'avait obligé à écouter
Slave To The Sword. Mais des morceaux comme "Speed Of The Strike" qui ouvre l'album sur les chapeaux de roues, "Relentless" et "For The Horde" qui continuent dans le même esprit pour un trio d'ouverture brillant, "Hymn Of Hate" ou "Death To Tyrants" qu'on chante le poing levé ont de quoi sustenter tous les amateurs de cavalcades power/thrash/death mélodique. Il y a bien sûr ces nombreux riffs efficaces, entre modernité et feeling old-school. Mais surtout, les Américains excellent dans l'art du shred. Le duo Jadran Gonzalez/David Rivera n'arrête pas, avec une guitare lead en quasi continu! On reste assez loin du côté démonstratif, ultra rapide et jusqu'au-boutiste de Dragonforce mais Exmortus impressionne. Outre une qualité technique indéniable (ils sont doués ces cons!), les musiciens ont un don pour la mélodie. Leur technique est ainsi mise à son service pour nous livrer des compositions que peu de monde saurait jouer mais qui restent ultra efficaces. Des vrais morceaux quoi! Ça rentre dans la tête pour ne plus en sortir, comme cette lead mélodique somptueuse sur "Black Sails" après la deuxième minute, un des passages les plus prenants de la galette. Fans de solos sur des rythmiques plus ou moins enlevées (entre le mid-tempo couillu et les cavalcades thrashies) et parcourus par un souffle épique bien metal, vous allez être servis! L'influence classique ressort indéniablement, les Californiens rendant à nouveau hommage au maître Beethoven sur le superbe instrumental "Appassionata" après avoir revisité "Moonlight Sonata" sur l'opus précédent. Que demander de plus? Une basse dévergondée? Vendu! Elle fait même des solos dans les bras du nouveau venu Mike Casio (ex-Abysmal Dawn) qui montre bien sa présence.
Continuant sur la lancée de l'excellent
Slave To The Sword, Exmortus, toujours aussi inspiré, nous sort là un deuxième album de suite en acier trempé, ras la gueule de solos de shredders à couper le souffle et auréolé d'une ambiance musclée et épique des plus "metôl" à faire bander Conan.
Ride Forth est ainsi une nouvelle réussite pour le quintette d'outre-Atlantique, rarement pris en défaut sur les presque trois quarts d'heure du disque. La production aurait juste mérité un traitement plus naturel et le chant écorché, pas mauvais au demeurant, reste l'aspect le plus banal de la musique d'Exmortus, sorte de mélange entre du power (thématiques, epicness, solos et autres leads omniprésentes) et thrash/death mélodique (rythmiques, chant, puissance, mélodies). Il est également dommage que l'album se termine sur "Fire And Ice", titre le plus long (6'10) mais pas le plus inspiré, se révélant même assez plat sur certains passages (refrain bof, semi-blasts, etc.). Pour le reste, c'est du tout bon pour ce qui se pose déjà comme l'un des albums de l'année, tout style confondu. Un petit passage en France, les gars?
7 COMMENTAIRE(S)
01/05/2017 11:05
Ils tiennent un concept fort et riche, la seule chose que je veux c'est les revoir sur scène sur une durée plus longue : les voir en première partie pour jouer une demie-heure, forcément j'en veux plus
13/04/2016 08:57
07/04/2016 14:57
Quelle bombe cette fois encore !
07/04/2016 11:35
Encore un groupe de Power qu'il va falloir que j'écoute tiens.
Au fait, à quand la chro du dernier Mystic Prophecy?
Attention, c'est quand même plus thrash/death que power (plus extrême quoi)! Le Mystic Prophecy, je ne l'ai même pas écouté ni même téléchargé le promo...
T'as eu raison. Ecouté une fois, zappé.
Par contre faut vraiment que je me penche sur Exmortus depuis le temps...
07/04/2016 10:55
Encore un groupe de Power qu'il va falloir que j'écoute tiens.
Au fait, à quand la chro du dernier Mystic Prophecy?
Attention, c'est quand même plus thrash/death que power (plus extrême quoi)! Le Mystic Prophecy, je ne l'ai même pas écouté ni même téléchargé le promo...
Ça marche! Pas grave ça peut passer aussi
07/04/2016 10:21
Encore un groupe de Power qu'il va falloir que j'écoute tiens.
Au fait, à quand la chro du dernier Mystic Prophecy?
Attention, c'est quand même plus thrash/death que power (plus extrême quoi)! Le Mystic Prophecy, je ne l'ai même pas écouté ni même téléchargé le promo...
07/04/2016 09:37
Encore un groupe de Power qu'il va falloir que j'écoute tiens.
Au fait, à quand la chro du dernier Mystic Prophecy?