Jamais un groupe atmosphérique ne pourra détrôner
LUNAR AURORA. Ce n’est même pas une considération subjective, c’est un fait.
LUNAR AURORA est le must.
LUNAR AURORA est un Dieu. Au même point que
SUMMONING dans sa catégorie. Ensuite, on a des groupes qui se débrouille bien. Très bien même. Mais qui souffriront toujours de la comparaison.
IMPERIUM DEKADENZ en fait partie Pas depuis très longtemps d’ailleurs. Car avant
Meadows of Nostalgia (2013), ces Allemands restaient plutôt anecdotiques. Ce quatrième album m’avait véritablement bluffé, et continue de tourner 3 ans après. C’est donc une évidence que son successeur attisait ma curiosité.
Et c’est donc en 2016 qu’il revient à nous. Toujours sous la forme d’un duo, et toujours avec les deux mêmes fidèles. Vespasian aux guitares, basse, batterie, et claviers et Horaz (ô désespoir) aux guitares, claviers et vocaux. Un 5ème album qui sort 10 ans tout juste après le premier. Il fait un peu plus d’une heure, répartie sur 10 pistes dont plusieurs instrumentales. L’indispensable introduction pour mettre l’ambiance (« In Todesbanden »). Les indispensables intermèdes (« Pantheon Spells » et « Somnia » ) pour permettre de souffler entre les tempêtes. Et l’indispensable conclusion, faussement instrumentale puisqu’en fait il s’agit d’une piste de 8 minutes jouant des ambiances très différentes de ce que nous a habitué
IMPERIUM DEKADENZ. On dirait à s’y tromper un morceau écrit par
ROTTING CHRIST ou
KAWIR. Il s’appelle d’ailleurs « Seikilos », du nom du Grec qui a fait ériger une colonne de marbre avec dessus des inscriptions accompagnées d’une notation musicale. C’était un ou deux siècle avant Jésus Christ... Ne me demandez pas ce qui a pris à nos deux énergumènes de vouloir finir
Dis Manibvs ainsi, sûrement pour une question de concept, car musicalement cela dépare du reste. Trop. Comme un cheveu qui tombe sur la soupe.
Les autres pistes n’ont rien de grec, mais reflètent beaucoup plus la nationalité d’
IMPERIUM DEKADENZ. Allemande. Pas par la thématique,
Dis Manibvs faisant référence à la Rome Antique, mais par sa musique. Plus que jamais cette formation doit se ranger aux côtés de
LUNAR AURORA,
EÏS et
WEIRD FATE. C’est à nouveau du black atmosphérique très maîtrisé, très poli et bien travaillé. Suis-je en train de faire l’éloge du groupe ? Oui et non. Oui dans le sens où ce genre de musique fait toujours plaisir, en caressant les oreilles avec délicatesse. Non dans le sens où la surprise manque cruellement. D’autant que ces nouvelles compositions sont un peu moins entrainantes que celles de l’album précédent. « Pure Nocturnal Rome », «Dis Manibvs » en tête ont des riffs, des breaks, des envolées, des vocaux superbes, et donc tout ce qui fait le charme du black atmosphérique à la
LUNAR AURORA, mais ils ne parviennent pas à transpercer le cœur de l’auditeur. La caresse finit par glisser sur la peau... Le constat est assez proche avec « Only Fragments of Light », bien mené sur 8 minutes, bien entrecoupé par des chœurs masculins, mais avec encore de la marge pour être meilleur. Le seul titre qui parvienne à plonger plus profondément est « Volcano », et encore ce n’est que sur sa première moitié. Ses mélodies mais aussi ses chœurs font mouche. Dommage qu’il calme le jeu au bout de 3 minutes. On appréciera aussi les ajouts cascadian black metal sur «Still I Rise »et les belles voix féminines sur son final, mais là encore, d'autres ont réussi à nous emporter plus loin...
J’espérais que
IMPERIUM DEKADENZ allait sortir un album encore plus près de son modèle
LUNAR AURORA, il recule finalement un peu pour se rapprocher de son rival
EÏS. Cela reste de bon niveau, mais risque de passer aux oubliettes après une dizaine d’écoutes...
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