Rattenkönig - Conjuration of Hate
Chronique
Rattenkönig Conjuration of Hate
RATTENKÖNIG est un groupe lucide. Dans le livret de son deuxième album il précise que « l’essence véritable de notre art ne pourra être saisi que par ceux qui partagent un style de vie. Il reflète un état d’esprit sans le moindre compromis. »
Si l’on déchiffre avec une pointe d’ironie, disons que le duo australien a conscience que ce n’est pas sa musique qui révolutionnera le black, que ses 8 nouveaux titres n’ont aucune chance de sortir de la masse, mais qu’il y a peut-être une chance de se faire apprécier de ceux qui ne se soucient que de l’attitude.
Parce qu’effectivement, il n’y a pas grand chose qui donne envie de réécouter plusieurs fois cet album primaire pas du tout au niveau. Oui, il y a de la sincérité, c’est indéniable. Oui, il y a une énergie certaine qui peut faire tapoter du pied. Oui, les riffs sont froids. Mais pour un résultat « efficacité minimum ». L’inspiration est presque nulle et l’on a surtout l’impression que RATTENKÖNIG se fait plaisir à lui plutôt qu’à l’auditeur. Le plaisir qui s’estompe d’ailleurs à cause également des vocaux braillés qui manquent de charisme et tapent vite sur les nerfs. Il n’y a que les petits ajouts punk qui parviennent à faire relever la tête...
Et finalement on ne retient pas grand chose, si ce n’est l’impression que les compères veulent faire partie du cercle infernal du black metal et en prennent toutes les poses nécessaires. Les photos du livret le confirment. On les voit prendre les postures typiques du style, bouches ouvertes de haine, gestuelle menaçante, et les corpse paints qui vont avec. Ils jouent certes du black metal, mais ils jouent aussi « au » black metal. N’ayant pas nécessairement grand chose à dire, ils ont pris leurs instruments, trouvé des compositions que n’importe quel autre groupe motivé par Satan a déjà pondu et sorti un album.
Il n’est même pas une pierre à l’édifice, juste du ciment en trop, laissé dans son bac. L’essence du black est certes là, mais il manque le moteur, voire même la voiture qui ferait bouger tout cela. Certains s’en satisferont peut-être, pas moi. Et enfin, ne pensez pas que le nom du groupe fait référence à MUTIILATION. Car même si c’était le but, les Légions Noires sont encore loin.
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