Cult of Fire - मृत्यु का तापसी अनुध्यान

En 2012 les bibles ont été brûlées, les prêtres violés, les croyants décapités... C’est une véritable tragédie qui a frappé l’église et son nom était CULT OF FIRE. Souvenez-vous effectivement de Triumvirát, le premier album de ce groupe tchèque qui déboulait de nulle part ! Le trio avait fait tellement mal que c’en était obscène. On essayait de se rassurer comme on le pouvait, tentant de se convaincre que le suivant ne pourrait pas être aussi bon, ou bien que le groupe splitterait ou manquerait d’inspiration ! Eh bien c’est raté ! Le revoilà à peine plus d’un an après et il tape peut-être bien encore plus fort ! Mais que les victimes du premier opus se rassurent, ils ne sont plus la cible de ces nouvelles 47 minutes de dévastation. On s’attaque à autre chose sur मृत्यु का तापसी अनुध्यान ! Par contre ne me demandez pas comment ça se prononce, vous n’aurez qu’à faire comme tout le monde et dire « le deuxième album du groupe » ou encore « l’album avec le titre en sanskrit ». Vous pourrez tout aussi bien encore recracher la traduction en anglais : « Ascetic Meditation of Death ».

Ah ça, c’est sûr qu’on n’est pas vraiment habitués à cette écriture dans le black, encore moins pour une formation issue de la République Tchèque. Mais en y regardant bien, vous verrez que ce n’est pas seulement le nom de l’album et des morceaux qui sont concernés par cette nouvelle thématique mais l’ensemble des facettes du groupe, dont le logo. Hop, comparaison de l’ancien et du nouveau :



Ensuite, il y a également le livret, puis la musique, qui s’inspirent du sous-continent indien et principalement des croyances hindous et qui coupent donc ostensiblement avec la thématique et le visuel plutôt sataniques des débuts. Par contre, on retrouve toujours la même base musicale, un professionalisme qui se manifeste par un souci du détail. Le visuel est léché, la production est léchée, les compositions sont léchées… rien n’est laissé au hasard, tout est pensé pour une efficacité extrême.

Alors CULT OF FIRE, ce sont toujours des morceaux de 5 à 6 minutes qui sont de premier abord agressifs et puissants et à l’écoute desquels les mots « occultisme », « ravage » et « obscurité » viennent à l’esprit. Le groupe maltraite en maniant une puissance que ne renieraient ni GORGOROTH ni 1349, mais il ne s’enferme dans un seul style. Il fait toujours appel à autant de changements de rythme malins et à de légers en-cas de riffs mélodiques, et distille sans exagérations des petits éléments jouissifs. Sur ces 8 titres ce sont principalement des instruments indiens, ou des claviers qui en reproduisent les sonorités, ainsi que des incantations typées hindou. Ces saveurs sont délicieuses parce qu’elles sont dosées idéalement. Il n’y a pas d’abus comme chez certains groupes qui distillent abusivement leur black. Ici ce n’est aucunement le cas, l’album est dans son ensemble démoniaque avec des vocaux qui n’y sont pas pour rien, mais quelques touches ingénieuses sont ajoutées.

Le talent se retrouve jusque dans les parties instrumentales. Il y a une introduction de deux minutes sur le premier titre et pourtant aucun sentiment de longueur puisqu’elle introduit efficacement l’ambiance de l’album. Le 4ème morceau est un intermède de 6 minutes, il est excellent avec son rythme lent et ses airs mélancoliques... On l’attend finalement presque autant que les autres morceaux. Même verdict concernant la conclusion, du même acabit, lente, très orientale, et avec des vocaux conteurs inspirés.

Donc CULT OF FIRE est parvenu à reprendre sa formule en l’adaptant à une autre thématique. C’est du gros, c’est du lourd, et surtout c’est bien plus constant et consistant que l’album précédent ! Maintenant, ce qui serait beau, ce qui serait preux, ce serait que le groupe ne s’enferme pas dans les ambiances indiennes sur le prochain album mais passe encore à une autre civilisation. Il pourrait alors prendre une nouvelle dimension et pourquoi pas en faire sa marque de fabrique : garder le même black metal dévastateur avec à chaque sortie un monde différent ! Pourquoi pas inca ou asiatique la prochaine fois ?!

En bonus voici les transcriptions / traductions des titres :
1. Samhara Raktha Kali
2. On the Funeral Pyre of Existence
3. Shava Sadhana
4. Kali Ma
5. When Death Is All
6. Gruesome Dance of Death
7. Khanda Manda Yoga
8. Burned by the Flame of Divine Love

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