Ic Rex - Tulen jumalat
Chronique
Ic Rex Tulen jumalat
IC REX est finlandais, et attise donc la curiosité. La scène a ses fans, ses gros gros fans même ! Mais qu’ils se calment tout de suite, IC REX ne se range pas aux côtés des groupes auxquels ils pensent, HORNA ou SATANIC WARMASTER en tête. Bon, ce n’est pas grave hein, au contraire, il serait aberrant que tous les Finlandais se ressemblent. Et puis Artifex IC, unique membre du projet, mène sa barque depuis 2003 et n’a jamais fait mine d’imiter un style qui ne lui convient pas.
Il a sorti trois albums de 2005 à 2009, dont Valonkantajan alkemia en 2008, le seul que j’avais de lui et qui ne m’a pas donné envie d’acquérir les autres. IC REX s’est arrêté d’exister après la troisième offrande, dans une indifférence gênante, avant de revenir en 2015, toujours dans l’indifférence, avec un split en compagnie de SATURNIAN MIST. 2 ans plus tard il est enfin prêt à retenter de conquérir le monde avec son quatrième essai : Tulen jumalat. Le titre signifie : les dieux du feu.
Regardez la pochette. Oui, c’est laid, c’est même immonde. Meilleur certes que l’artwork de Vedenjakaa qui en a rendu aveugles plus d’un, mais raté tout de même. On dirait qu’elle a été réalisée avec les moyens d’il y a au moins 10 ans, non 20 ! Mais finalement vu que c’est aussi le cas de la musique, on se consolera en se disant que tout est fait avec logique. Pochette et musique à l’ancienne, pochette et musique plutôt ratées aussi... C’est joué avec intégrité, n’en doutons pas, mais sans grande inspiration. Le black metal semble être balbutiant, comme si rien n’avait encore été fait dans le domaine et que l’auteur essayait de jouer avec ce nouveau style.
Heureusement quelques passages sauvent du naufrage, principalement ceux qui ont un petit air de SOULGRIND, finlandais eux aussi d’ailleurs. Là, on retrouve une noirceur dérangeante, ponctuée de légers rais de lumière aveuglante. Des mélodies qui peuvent tirer l’oreille de l’ennui général. Quelques vocaux féminins qui viennent faire sortir de la torpeur. C’est temporaire, c’est peu, mais cela donne de l’intérêt. Très limité. Et puis il y a parfois du clavier... Roooh. On a envie de lui demander de ne plus utiliser cet instrument car quand c’est le cas il le fait avec une trufferie particulièrement choquante ! (L’intro de « Prometheus »...).
Alors IC REX est bien gentil de faire son come-back après 8 ans d’arrêt, mais non seulement il n’avait pas manqué à la scène, mais là on a carrément envie de lui demander de la requitter vite.
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